Radio-Canada Info

Manifestat­ions pour plus de sécurité près des écoles du Québec

-

Des centaines de parents, des membres du personnel scolaire et des élus mani‐ festent devant plusieurs écoles du Québec, mercre‐ di matin. Ils réclament des actions rapides pour assu‐ rer une plus grande sécuri‐ té des enfants qui se rendent à l'école à pied ou à vélo.

À Québec, des rassemble‐ ments se sont organisés no‐ tamment devant les écoles primaires Anne-Hébert et Saint-Malo, deux établisse‐ ments des quartiers centraux où les parents et le personnel réclament depuis des années des aménagemen­ts, notam‐ ment pour réduire la vitesse des véhicules aux abords des écoles.

Tous les matins, il y a des enfants qui marchent sur des petits trottoirs d'à peine un mètre, qui se font doubler par des automobili­stes qui roulent à 70 kilomètres à l’heure, des voitures qui passent à la lumière rouge. On ne veut pas qu'il y ait une autre mort ou un autre bles‐ sé, lance la co-organisatr­ice du mouvement Pas une mort de plus, Ann-Julie Rhéaume.

La CAQ interpellé­e

Les parents interpelle­nt di‐ rectement la ministre des

Transports du Québec.

On souhaite spécifique‐ ment être entendus par le gouverneme­nt provincial, par madame Guilbault, pour qu’il y ait des normes d'aménage‐ ment des zones scolaires à l'échelle de la province. On fait un peu la sourde oreille. On a l'impression que madame Guilbault est plus pressée de répondre aux préoccupat­ions des automobili­stes de la SAAQ qui attendent en file, af‐ firme Ann-Julie Rhéaume.

La mort tragique de la pe‐ tite Mariia Legenkovsk­a, 7 ans, happée à Montréal le 13 décembre dernier alors qu’elle se rendait à pied à l'école, avait provoqué la consterna‐ tion.

Plusieurs parents espé‐ raient que ce drame mène à davantage d’actions rapides et concrètes pour améliorer la sécurité routière autour des écoles.

Vous savez, au lendemain de la mort de la petite Mariia, monsieur Legault a dit que la majorité des automobili­stes respectent les règles. Premiè‐ rement, c'est faux, c'est moins de 10 % qui roulent à 30 km heure en zone scolaire. Mais deuxièmeme­nt, même si c'était vrai, ça en prend juste un pour faucher un enfant, soutient Ann-Julie Rhéaume.

Cinq ans après le décès de la petite Anaïs Renaud, fau‐ chée par une automobili­ste alors qu'elle se rendait à l'école à pied, force est de constater que la CAQ n'a tou‐ jours pas pris acte du senti‐ ment d'insécurité qui habite les parents et les enfants du Québec, ajoute le député de Québec solidaire, Étienne Grandmont.

Des initiative­s

La Ville de Québec a ré‐ cemment abaissé les limites de vitesse à 30 kilomètres à l’heure dans la plupart des rues des quartiers résiden‐ tiels. Des corridors scolaires sont aussi aménagés pour améliorer la sécurité des dé‐ placements à pied ou à vélo. Au total, il y en aura 112 d’aménagées d’ici 2024, alors que la capitale compte 115 écoles primaires.

L’administra­tion Marchand s’inspire aussi de la ville de Pa‐ ris et compte lancer un projetpilo­te de rues-écoles, des rues qui servent de débarcadèr­es, où la circulatio­n serait inter‐ dite à l’entrée et à la sortie des classes.

C’est un bon pas, mais ça ne réglera pas le problème des écoles situées près des grosses artères. L'abaisse‐ ment des limites de vitesse, si c'est juste une pancarte, per‐ sonne ne la respecte. Des pistes cyclables qui sont juste de la peinture au sol, c'est des solutions à rabais, estime Ann-Julie Rhéaume.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada