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Québec débloque un permis de chirurgie au privé en orthopédie et plastie

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Daniel Boily, Davide Gentile Après avoir essuyé un pre‐ mier refus, deux chirur‐ giennes entreprene­ures ont obtenu ces dernières heures une communica‐ tion favorable du ministère de la Santé pour ouvrir leur centre de chirurgie privé à ville Mont-Royal.

Marie et Perry Gdalevitch s’attendaien­t à obtenir un permis dans les mois suivant leur demande, faite en no‐ vembre 2021, pour y réaliser des actes médicaux couverts et non couverts par la RAMQ, rapportait lundi Radio-Cana‐ da.

En février 2023, elles ap‐ prenaient que leur demande était refusée, en raison no‐ tamment d’une situation de pénurie de main-d’oeuvre.

Les deux soeurs ont investi deux millions de dollars pour aménager deux blocs opéra‐ toires.

Le revirement de situation les enchante. Nous sommes ravies de savoir que le proces‐ sus semble suivre son cours favorablem­ent et de sentir que l'on se rapproche enfin de la date où nous pourrons mettre nos équipes à contri‐ bution pour soutenir l’effort collectif en chirurgie.

Marie Gdalevitch compte près de 300 patients inscrits sur sa liste d’attente en ortho‐ pédie à l’hôpital de Verdun. Elle est une spécialist­e cana‐ dienne en allongemen­t de membres et correction de dif‐ formités.

Sa soeur Perry, spécialisé­e reconstruc­tion mammaire, oeuvre déjà au privé depuis quelques années après avoir travaillé à l’hôpital de SaintEusta­che.

Selon leur plan, 25 % du temps opératoire de leur centre de chirurgie serait consacré à des actes médi‐ caux non couverts par la RAMQ.

Des médecins du CIUSSS du Centre-Sud de l'île de Montréal appuyaient la de‐ mande de permis.

Les chirurgien­s du CIUSSS reconnaiss­ent ce manque d’accès ou de compétence sur l’île de Montréal et aimeraient que notre CIUSSS aille en ap‐ pel d’offre afin d’avoir accès à une CMS compétente et dis‐ ponible, écrivait le chirurgien orthopédis­te Hugo Centomo.

Pas d’esthétique, insiste Dubé

En février, Radio-Canada dévoilait que Québec avait re‐ fusé 15 permis de chirurgies au privé.

Questionné mardi lors d’une mêlée de presse à l’As‐ semblée nationale, le ministre de la Santé Christian Dubé s’est dit prêt à autoriser de nouveaux centres de chirur‐ gies privés, sauf s’ils font de l’esthétique, en raison de la pénurie d’infirmière­s dans le réseau public.

Si c’est pour accélérer les listes d’attente et que ce ne sont pas des cliniques dites esthétique­s, on va les autori‐ ser.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé

Selon nos informatio­ns, deux chirurgien­s plastiques ont fait l’acquisitio­n, au début de la COVID, d’un bâtiment sur une rue commercial­e à Westmount et y ont aména‐ ger six blocs opératoire­s. Un investisse­ment de plusieurs millions de dollars.

Deux ans plus tard, les deux chirurgien­s entrepre‐ neurs ont dû rehausser leur hypothèque à 15 millions de dollars et doivent jongler avec des hypothèque­s légales du milieu de la constructi­on. Une page web fait la promotion notamment des services de chirurgie esthétique qui y se‐ raient offerts.

Selon une source qui connaît bien le milieu, les deux médecins ont pris un risque financier audacieux.

Selon le groupe Médecins québécois pour le régime pu‐ blic, la sous-traitance de chi‐ rurgies payées par la RAMQ doit demeurer une solution à court terme.

À moyen et long terme, c’est l’existence même des centres médicaux spécialisé­s qu’il faut remettre en ques‐ tion. En continuant à dévelop‐ per un réseau parallèle de CMS, on risque de revivre, avec ces entreprise­s, certaines problémati­ques similaires à ce qu’on voit actuelleme­nt avec les agences privées de place‐ ment.

Dr Mathieu Isabel, pré‐ sident de Médecins québécois pour le régime public

taire de Confection Imagine.

C'est de se sentir exposée, vulnérable. C'est sûr que oui, elles se sentent beaucoup mieux avec la jaquette, celles qui l'ont essayée du moins, a ajouté Valérie Faucher.

Grâce aux Saguenéens

Le match en rose des Sa‐ guenéens de Chicoutimi a permis de recueillir 20 000 $ sur les 24 000 $ nécessaire­s à la conception de 700 tu‐ niques. Lors de cette partie du 9 octobre dernier, les Sa‐ guenéens portaient un chan‐ dail rose.

Nos fans contribuen­t énormément parce que les gens de la fondation sont sur place pour recueillir les dons, a mentionné Serge Proulx, di‐ recteur des opérations chez les Saguenéens.

C'est les partisans, leurs partenaire­s, les équipes, le personnel d’entraîneur­s, les joueurs qui encouragen­t les initiative­s, a enchaîné la direc‐ trice générale de la Fondation santé Jonquière, Sandra Lé‐ vesque.

Par ailleurs, le CIUSSS pré‐ cise avoir maintenant repris son rythme de croisière de 20 000 mammograph­ies par année. Un total de 14 000 d'entre elles font partie du programme de dépistage qui invite les femmes de 50 à 69 ans à passer un examen préventif tous les deux ans.

D’après un reportage de Gilles Munger

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