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L’acharnemen­t des ruines, un nouveau recueil pour le poète manitobain Laurent Poliquin

- Mathilde Gautier

L’acharnemen­t des ruines, le nouveau recueil de poé‐ sie de Laurent Poliquin, est paru aux Éditions Les Impli‐ qués. Il est publié un an après la publicatio­n de l’ou‐ vrage Le petit bruit du poème aux Éditions du blé.

Le poète souhaite diffuser dans différents réseaux et a saisi l'opportunit­é qui s’est présentée à lui de publier chez l’éditeur français Les Im‐ pliqués. C'est important pour moi que mon livre trouve un public aussi en dehors du Ma‐ nitoba, explique Laurent Poli‐ quin.

Écrire en français dans un espace où le français n'est pas dominant et le genre littéraire n'est pas non plus un genre dominant est une forme de résistance, explique-t-il.

L’acharnemen­t des ruines se présente comme un seul bloc, puisque l'auteur vise à procurer une unité au recueil.

Selon le poète, il est plus mélancoliq­ue que les précé‐ dents. J'ai peut-être eu peur de mourir. Je n'ai pas aimé cette pandémie qui n’est ja‐ mais partie, avoue le poète.

J’ai beaucoup écrit avec une certaine peur, une cer‐ taine envie de dire des choses et d'assumer ma propre pré‐ sence au monde pendant que je suis encore capable de le faire, poursuit-il.

Des sentiments amoureux présents dans ses tout pre‐ miers poèmes, écrits il y a plus de 20 ans, sont aussi révélés par le poète qui se confie sur sa jeunesse et ses influences artistique­s.

Laurent Poliquin évoque explicitem­ent dans son re‐ cueil des auteurs comme Charles Trenet, Rimbaud, Re‐ noir, Cyrano, Joachim du Bel‐ lay, qui ont marqué sa vie.

Ce sont comme des amis pour moi. Leur présence est importante. Donc si j'ai besoin d'eux, ils sont là. Ce sont des gens que je n’ai jamais connus, mais pour qui j’ai de l’admiration, souligne-t-il.

J'ai même parlé de Roch Voisine pour revenir sur des souvenirs d'adolescenc­e, [...] la chanson Hélène que j'avais enregistré­e sur une cassette audio de 90 minutes. Je devais avoir 13 ans à l'époque... ce sont des souvenirs d'enfance.

L’écriture est un moyen d’expression pour Laurent Po‐ liquin qui s’est mis récemment à la peinture, comme une forme de continuité au lan‐ gage.

C'est d'abord venu par le constat qu'une toile me fait du bien. Au-delà de cette toile, de ce qu'on peut y voir, c'est le sentiment que l'on ressent en regardant la toile qui m'a qui m'a frappé, confie-t-il.

L’écriture est une connais‐ sance du langage, mais ce sont d'abord des émotions. Est-ce qu'on peut faire suivre ce même processus-là, puis de mettre ça en peinture?

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