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Un tronçon du chemin des Pins du secteur SaintLouis-de-France fermé définitive­ment

- Jacob Côté

Un tronçon du chemin des Pins, en proie à de dange‐ reux affaisseme­nts depuis 2017, sera fermé pour de bon, a annoncé la Ville de Trois-Rivières mercredi. La route du secteur SaintLouis-de-France sera scin‐ dée en deux, faute d’alter‐ natives jugées viables par l’administra­tion munici‐ pale.

Rappelons que des do‐ lines, des sortes de trous cau‐ sés par la compositio­n du sol et la présence d’un ruisseau, menacent la sécurité des usa‐ gers de la route.

Pressé par des résidents qui souhaitent la réouvertur­e du tronçon, Trois-Rivières dit avoir analysé tous les scéna‐ rios possibles, comme l’abais‐ sement de la route sur un sol plus stable, la constructi­on d’un pont sur pieux, et l’amé‐ nagement d’une voie de contournem­ent.

Or, ces alternativ­es pour‐ raient coûter entre 11 et 50 M$, une facture que la Ville n’a pas la capacité d’éponger, dit-elle.

Des études menées par deux firmes spécialisé­es en in‐ génierie ont également conclu que la plupart des scénarios ne seraient pas à l’abri d’affais‐ sements ultérieurs, car des mouvements de sol ont été recensés à différents endroits.

Le directeur du Génie à la Ville de Trois-Rivières, Patrice Gingras, estime que la Ville est allée au bout de ce qu’elle pouvait faire. On a fait de‐ mander deux avis techniques du ministère des Transports. Il y a eu deux avis de la firme Stantec, il y a eu un rapport d’EMS, il y a eu six solutions alternativ­es pour essayer de rétablir le chemin des Pins et malheureus­ement l’ensemble des études qu’on a donné ar‐ rive au même constat, c’est-àdire la fermeture définitive du chemin des Pins.

Réorganise­r le transport

Au printemps 2024, deux ronds-points seront aména‐ gés de part et d’autre du ruis‐ seau Bellemare, épicentre des mouvements de sol.

Les directions de la police de Trois-Rivières et de la Sécu‐ rité civile ont souhaité rassu‐ rer les citoyens qui craignent que les temps de réponse des services d’urgences s’al‐ longent.

Chef de division de la Ges‐ tion de risque et sécurité civile à la Direction de la sécurité ci‐ vile et incendie, Rudy Hamel, fait valoir que si on prend le citoyen le plus loin, la rési‐ dence la plus loin du secteur nord, il y a un délai supplé‐ mentaire de 30 secondes du 500 mètres, donc c’est assez négligeabl­e.

De son côté, Stéphanie Marion, inspectric­e aux opé‐ rations policières à la Direc‐ tion de la police de Trois-Ri‐ vières, mentionne que les ci‐ toyens seront bien desservis en cas d’urgence. L’enjeu, c’est de vraiment bien indiquer à partir du numéro civique quel chemin emprunter aux pre‐ miers répondants donc, ce se‐ ra fait.

Le scénario retenu coûtera entre 200 et 400 000 $. Une somme qui sera financée en partie par le ministère de la Sécurité publique, croit la Ville.

La Ville a présenté les conclusion­s de ses études à la centaine de propriétai­res concernés, en soirée mercre‐ di. Ainsi, les citoyens dé‐ tiennent toutes les informa‐ tions souhaitées.

Rappelons qu’un groupe de résidents fait pression sur la Ville, depuis 2019, pour que la voie soit rouverte dans sa totalité et ainsi simplifier les déplacemen­ts automobile­s.

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