Des loyers doublent, des Néo-Écossais veulent savoir si le plafond des loyers survivra
Des locataires et des défen‐ seurs du logement abor‐ dable en Nouvelle-Écosse s’inquiètent de la fin du plafonnement temporaire des hausses de loyer et des intentions d’un gouverne‐ ment provincial ouverte‐ ment hostile au contrôle des loyers.
Une association de pro‐ priétaires, pendant ce temps, continue de s’opposer aux li‐ mites qu’on leur impose et af‐ firme que cela les encourage à quitter l’industrie.
Pourquoi le plafond estil temporaire?
Les hausses de loyer sont présentement limitées à 2 % par année en NouvelleÉcosse. Ce plafond a été mis en place par l’ancien gouver‐ nement libéral en 2020, en ré‐ ponse aux répercussions éco‐ nomiques causées par le dé‐ but de la pandémie de COVID19.
Le Parti progressisteconservateur avait indiqué durant la campagne électo‐ rale l’année suivante qu’il ne voulait plus d’un plafond des loyers. Le parti a été élu en août 2021, mais a éventuelle‐ ment prolongé la mesure à cause de la crise du logement.
Toutefois, le plafond de 2 % doit se terminer le 31 dé‐ cembre 2023.
Des façons de contour‐ ner le plafond des loyers
Sur le terrain, des loca‐ taires constatent entre temps que des propriétaires contournent cette mesure, en expulsant leurs locataires pour diverses raisons, ou en leur faisant signer un bail à durée déterminée qui doit être renégocié.
Un nouveau bail avec un nouveau locataire n’est pas assujetti au plafond des hausses de loyer, donc le pro‐ priétaire peut exiger ce qu’il veut.
L’expérience récente d’une résidente de Dartmouth n’est qu’un exemple parmi tant d’autres dans la région d’Hali‐ fax.
Elizabeth O'Hanley ra‐ conte qu’à la fin de l’année dernière, son voisin et elle ont reçu de leur propriétaire une note leur indiquant que leurs baux à durée fixe ne seraient pas renouvelés lorsqu’ils se termineraient en mars. Le propriétaire disait que sa mère et lui viendraient habi‐ ter leurs appartements.
En mars, en cherchant un logement sur Kijiji, Elizabeth
O'Hanley s’est rendu compte que l’appartement qu’elle ve‐ nait de quitter — et pour le‐ quel elle payait 925 $ par mois — était à louer pour 2350 $ par mois.
En quelques jours, les deux appartements ont été loués.
Joanne Hussey, tra‐ vailleuse juridique au Dalhou‐ sie Legal Aid Service, dit que ces exemples sont fréquents dans la grande région d’Hali‐