1 600 réclamations déposées dans l’action collective contre Alcoa à BaieComeau
Les résidents du quartier Saint-Georges à Baie-Co‐ meau ont répondu à l’ap‐ pel et déposé plus de 1 600 réclamations dans le cadre de l’action collective inten‐ tée contre Alcoa pour des contaminations provenant de l'aluminerie.
Un processus d’analyse commence pour valider ces demandes, puis répartir les 13 millions de dollars accor‐ dés par la Cour du Québec à la suite à l’entente à l’amiable survenue en mars 2022.
Le conseiller municipal du quartier Saint-Georges, Marc Rainville, estime qu’encore plus de résidents auraient pu déposer des réclamations. Beaucoup de monde avait le droit, même ceux qui sont dé‐ cédés dans cette période-là avaient un montant dispo‐ nible, explique-t-il.
Les représentants légaux, de leur côté, se disent satis‐ faits. On a eu 1 638 réclama‐ tions alors qu’on estime la po‐ pulation du quartier à 1 675, souligne l’avocate du Regrou‐ pement des citoyens du quar‐ tier Saint-Georges, Catherine Sylvestre.
Me Sylvestre précise tou‐ tefois qu’une petite partie de ces demandes pourraient être refusées, tandis que d’autres devront être modifiées pour être recevables. Les résidents auront 30 jours pour ré‐ pondre à l’avis du gestion‐ naire des réclamations, la firme Raymond Chabot.
Quelques mois devraient être nécessaires à la firme pour valider les réclamations. Tout est mis en oeuvre dans l’espoir d’envoyer les chèques avant l’été, assure Me Syl‐ vestre, tout en reconnaissant qu'il y a des impondérables qui pourraient allonger les dé‐ lais jusqu’en septembre.
Au bout de ce processus, les résidents devraient se par‐ tager 8,5 des 13 millions ac‐ cordés par la Cour, compte te‐ nu des frais d’avocats et de certaines autres dépenses. La répartition se fera de façon proportionnelle à la pollution subie par les réclamants. Marc Rainville en garde un vif sou‐ venir.
Nos fenêtres sont noires, nos voitures viennent avec une poussière noire, venaient avec une poussière noire. On avait installé un lave-auto au quai où les travailleurs arri‐ vaient, proche de l’usine.
Marc Rainville, conseiller municipal du quartier SaintGeorges
L’arrivée des chèques conclura un processus long de plus de 16 ans, au cours duquel le Regroupement des citoyens du quartier SaintGeorges réclamaient un dé‐ dommagement pour des rési‐ dences qui auraient pu être contaminées aux hydrocar‐ bures aromatiques polycy‐ cliques (HAP) provenant de l’aluminerie.
En 2013, l’aluminerie Alcoa a réduit significativement ses émissions d’HAP, mais a tou‐ jours nié sa responsabilité dans la contamination du quartier Saint-Georges.
Avec les informations de Camille Lacroix-Villeneuve