La cordonnière : souliers, crinolines et amours interdits
Nous avons rencontré François Bouvier dont le nouveau film prend l’af‐ fiche le 17 mars.
Avec La Bolduc, François Bouvier avait déjà montré son intérêt pour les personnages historiques féminins au tem‐ pérament bien trempé. Rebe‐ lote avec La cordonnière, adapté par Sylvain Guy des romans de Pauline Gill, crées autour de la figure de Victoire Du Sault, première femme cordonnière (et sacrée entre‐ preneure) au 19e siècle au Québec.
Mais cette fois, si la car‐ rière est en toile de fond, ce sont les amours de la dame qui sont mises au premier plan.
Nous avons rencontré le réalisateur.
Comment les romans de Pauline Gill ont-ils résonné chez vous? François Bouvier :
En fait, ce qui a résonné chez moi, c’est d’abord le scénario de Sylvain Guy [Confessions, Louis Cyr, Monica la mi‐ traille…] qui est issu des ro‐ mans de Pauline Gill. Après l’avoir lu, j’ai lu deux des tomes de la saga, mais je ne les avais pas lus avant.
Mais le scénario, c’est une histoire fantastique, une his‐ toire d’amour passionnée, dé‐ rangeante, troublante.
Les personnages m’ont im‐ médiatement séduit et m’ont donné envie de m’impliquer
dans le projet.
Le personnage histo‐ rique de Victoire Du Sault n’a pas été retenu par l’his‐ toire, on ne la connaît pas beaucoup… F. B. :
C’est comme ça pour plu‐ sieurs personnages histo‐ riques féminins qui passent inaperçus alors que d’autres personnages, moins impor‐ tants mais masculins, eux, restent.
C'est drôle, je parlais ré‐ cemment de Irma LeVasseur, la première femme médecin du Québec, grâce à qui l’hôpi‐ tal Sainte-Justine a été créé, mais qu’on connaît à peine. C’est la même chose pour Mme Du Sault, une pionnière, une entrepreneure qui, avec son mari et ses enfants, a fon‐ dé la grande manufacture de