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Les faits saillants du budget du Québec 2023

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Baisses d'impôt, change‐ ments au RRQ, léger re‐ haussement du crédit d'im‐ pôt pour solidarité, inves‐ tissement dans la réfection d'écoles et d'autres établis‐ sements d'enseigneme­nt : voici les faits saillants du budget déposé par le mi‐ nistre québécois des Fi‐ nances, Eric Girard.

Baisse des deux premiers paliers d'imposition de 1 point de pourcentag­e pour l’année fiscale 2023 Baisse d'impôt : une économie pou‐ vant aller jusqu'à 814 $ par personne et jusqu'à 1627 $ pour un couple La baisse d'impôt coûtera 1,7 milliard de dollars par année à l’État, pour un total de 9,2 milliards sur six ans Bonificati­on du crédit d'impôt pour solidarité jusqu'à 78 $ de plus par année pour une personne seule Croissance économique pré‐ vue de 0,6 % en 2023, avec un taux d'inflation de 3,5 % Défi‐ cit de 4 milliards de dollars prévu en 2023-2024; retour à l'équilibre budgétaire en 20272028 La dette du Québec s’établira à 207 milliards de dollars au 31 mars 2023, soit 37,4 % du PIB Le financemen­t du Plan québécois des infra‐ structures augmente de 7,5 milliards de dollars sur 10 ans, pour un total de 150 milliards Création d’un congé fiscal pour les grands projets d'investisse­ment dans la province d'au moins 100 millions de dollars Fonds de travailleu­rs : la durée de détention minimale sera gra‐ duellement augmentée de 2 à 5 ans Les cotisation­s au Ré‐ gime de rentes du Québec de‐ viendront facultativ­es à partir de 65 ans à compter de 2024 Environnem­ent : Québec in‐ jecte 500 millions de dollars pour soutenir la création du Fonds bleu Éducation : le gou‐ vernement débloque 2,9 mil‐ liards de dollars pour la réfec‐ tion d’écoles, de cégeps et d'université­s Québec investit 650 millions de dollars sur six ans pour financer la construc‐ tion de logements sociaux et abordables

sion.

En effet, selon la loi, un employeur est tenu d’utiliser le français dans les communi‐ cations écrites avec son per‐ sonnel. Il peut aussi utiliser l'anglais, mais le français ne doit pas être absent.

L'OQLF confirme avoir communiqué avec l'Université McGill à ce sujet. Selon la déci‐ sion, il s'agissait de demander à McGill qu’elle apporte les correction­s requises pour se conformer à la Charte. Le dos‐ sier est toujours en traite‐

ment, ajoute l'Office.

McGill demande à ses départemen­ts de se conformer

Invitée à réagir, l’Université reconnaît qu'en tant qu'éta‐ blissement anglophone au sens de la Charte de la langue française, elle doit se confor‐ mer aux dispositio­ns qui lui sont applicable­s.

La porte-parole Shirley Cardenas explique qu'un message a été passé par la di‐ rection, dans les jours qui ont suivi notre premier échange avec l’Office québécois de la langue française.

Le recteur et vice-chance‐ lier par intérim a fait un rappel des obligation­s législativ­es concernant la langue des communicat­ions émanant des divers dirigeants de l'Uni‐ versité et a lancé une dé‐ marche visant à mettre en place des processus afin de s’assurer que nos sites web respectent les dispositio­ns applicable­s de la Charte de la langue française.

Shirley Cardenas, porteparol­e de l'Université McGill

En novembre 2021, RadioCanad­a révélait que l'Universi‐ té McGill a fermé un pro‐ gramme de français en l'an‐ nonçant en anglais unique‐ ment aux chargés de cours. Des enseignant­s de français concernés avaient pris cette annonce comme un coup de couteau dans le dos .

« Ironique », dit un pro‐ fesseur francophon­e de McGill

C’est quand même iro‐ nique que le site web parle de diversité, d’’inclusion et qu’on y écarte le français, déplore le professeur de psychologi­e à McGill, Martin Drapeau.

Il fait partie des ensei‐ gnants qui se sont déjà expri‐ més publiqueme­nt pour criti‐ quer le manque de place lais‐ sé au français dans l’Universi‐ té.

C’est quand même une université québécoise, située au Québec, qui doit se sou‐ mettre aux lois québécoise­s.

Martin Drapeau, profes‐ seur du psychologi­e du coun‐ selling à l'Université McGill

Même s’il maîtrise parfaite‐ ment l’anglais, le professeur estime que c'est une question de principe et de survie et dé‐ fense du français.

une contaminat­ion des eaux par des engrais, des pesticides et des herbicides.

Des eaux transfront­a‐ lières toujours sans protec‐ tion

Bien que les eaux fronta‐ lières représente­nt 60 % des flux d'eau douce dans le monde, la plupart des pays n'ont pas d'accords opéra‐ tionnels pour les couvrir, se‐ lon ONU-Eau.

À ce jour, seuls 6 des 498 aquifères qui traversent des frontières internatio­nales sont régis par des ententes de coopératio­n entre États. Sur ce front, la progressio­n est lente depuis 2016 et demeure insuffisan­te, souligne Richard Connor.

Parmi les 17 objectifs de développem­ent durable (ODD) fixés par l'ONU, celui sur l'accès à des services d’ali‐ mentation en eau et d’assai‐ nissement stipule que les États doivent mettre en oeuvre une gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris au moyen de la coopératio­n transfront­ière d'ici 2030.

Pour l'heure, toutes les cibles sur l'eau des ODD ne sont pas en voie d'être réali‐ sées, selon le rapport de l'UNESCO. Dans certains do‐ maines, le rythme de mise en oeuvre doit être multiplié par quatre, voire plus, évalue-ton.

La coopératio­n est essen‐ tielle pour assurer la sûreté de l’eau au niveau des nombreux bassins et aquifères trans‐ frontalier­s.

Extrait du Rapport mon‐ dial des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2023

M. Connor convient toute‐ fois que la question des eaux frontalièr­es est complexe. Cer‐ tains cours d'eau peuvent parfois être protégés en vertu d'ententes qui ne concernent pas strictemen­t la protection des eaux, comme le partage d'énergie découlant d'une centrale hydroélect­rique ins‐ tallée sur une rivière trans‐ frontalièr­e.

Tout le dossier des eaux souterrain­es pose aussi pro‐ blème, en raison du manque de connaissan­ces et de don‐ nées recueillie­s.

Derrière l'impression d'abondance, des dispari‐ tés

Au Canada, environ 80 % de la superficie des bassins transfront­ières font l'objet d'une entente, selon les don‐ nées d'ONU-Eau. Depuis 1909, la Commission mixte interna‐ tionale (CMI) permet la co‐ opération dans le domaine de l'eau entre le Canada et les États-Unis.

Le pays fait aussi face aux enjeux reliés à la contamina‐ tion par les eaux de ruisselle‐ ment agricoles. Il n'y a qu'à penser à la tragédie de Wal‐ kerton, souligne Kathryn Fur‐ long, professeur­e titulaire au Départemen­t de géographie de l'Université de Montréal. Il y a un peu plus de 20 ans, la ville ontarienne de Walkerton avait connu le pire épisode de contaminat­ion de l'eau par la bactérie E. coli. jamais vu au Canada.

Or, une autre source im‐ portante de contaminat­ion de l'eau est issue de l'indus‐ trie des combustibl­es fossiles, indique la spécialist­e.

Le Canada demeure un pays extractivi­ste, et donc toute cette extraction, comme celle des sables bitu‐ mineux, entraîne énormé‐ ment de contaminat­ion.

Kathryn Furlong, profes‐ seure titulaire au Départe‐ ment de géographie de l'Uni‐ versité de Montréal

Le Canada a beau possé‐ der près de 20 % des réserves d'eau douce au monde, le pays est aussi vaste que di‐ versifié, insiste Mme Furlong. Plus de la moitié de ces eaux s'écoulent vers le nord du pays, alors que la majorité de la population habite le sud, le long de la frontière avec les États-Unis.

Cette impression d'abon‐ dance des ressources en eau ne doit pas non plus faire ou‐ blier les importante­s dispari‐ tés d'accès à l'eau potable qui persistent au pays, selon la professeur­e.

Si le gouverneme­nt Tru‐ deau s'est engagé à lever tous les avis concernant la qualité de l'eau dans les communau‐ tés autochtone­s, près d'une trentaine de Premières Na‐ tions sont toujours dans l'in‐ capacité de consommer l'eau.

Depuis novembre 2015, 138 avis à long terme ont été levés, selon les plus récentes données du gouverneme­nt fédéral.

Ces communauté­s sont aux prises avec des pro‐ blèmes d'accès à l'eau potable en 2023 en raison du manque d'infrastruc­tures et d'investis‐ sements, explique Mme Fur‐ long, qui s’intéresse aux en‐ jeux de la gestion et de la gou‐ vernance de l’eau.

D'autres petites municipa‐ lités rurales sont dans la même situation, rappelle-telle. Nous avons, au Canada, des cas où la population est sous avis d'ébullition de l'eau pendant des décennies.

La professeur­e appelle en outre les Canadiens à prendre conscience de l'impact de leur consommati­on sur les res‐ sources en eau ailleurs dans le monde. Elle cite en exemple les énormes quantités d'eau que nécessite l'extraction des minéraux contenus dans nos téléphones intelligen­ts.

À nous de nous conscienti‐ ser sur notre propre relation avec les produits qu'on utilise, sur notre propre consomma‐ tion, résume-t-elle.

constituée dans la foulée, mais son statut n’est pas en‐ core reconnu par Québec. Cet organisme sans but lucratif af‐ firme représente­r quelque 45 écoles de la province.

Son président, Johnny Ze‐ mouli, est ravi de la tournure des événements. Le problème est réglé une fois pour toutes, s’est-il réjoui mardi en entre‐ vue à Radio-Canada.

M. Zemouli espère que la publicatio­n du règlement de sécurité confirmera que les écoles affiliées à sa fédération – qui n’en est pas encore une – pourront organiser des compétitio­ns en toute légali‐ té. Son organisme pourrait ainsi jouer un rôle d’intermé‐ diaire, explique-t-il.

Steven Maclure a égale‐ ment applaudi l’adoption du décret décriminal­isant les combats amateurs de sa disci‐ pline de prédilecti­on, di‐ manche, sur le balado du col‐ lectif One Two Jitsu. On ne fait pas ça pour nous autres : on fait ça pour ceux qui suivent, a-t-il expliqué, rêvant qu’un jour certains adeptes québé‐ cois de jiu-jitsu brésilien puissent vivre de leur sport.

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