Le Festival du Bois étend les frontières de la francophonie
Depuis 34 ans, Maillardville célèbre la francophonie ca‐ nadienne. Cette année, les organisateurs du Festival du Bois ont souhaité don‐ ner encore plus de place à la diversité.
S’ils ont toujours mis à l’honneur la culture métisse, les organisateurs ont invité pour la première fois l'associa‐ tion North Fraser Metis à par‐ ticiper à l’organisation de l'événement.
On a signé un partenariat d’égal à égal avec la North Fra‐ ser Metis Association. On vou‐ lait leur laisser mettre en va‐ leur leur patrimoine culturel.
Valentine Mer, respon‐ sable des communications et du développement commu‐ nautaire à la Société franco‐ phone de Maillardville et au Festival du Bois
Grâce à cette initiative, un village métis a été aménagé pour le festival cette année. Le public pourra apprendre et apprécier l’histoire, la danse, la langue ou encore les tradi‐ tions de la Nation métisse.
L’association a vraiment pris son rôle à coeur. Grâce à elle, le public va pouvoir dé‐ couvrir des artistes et des créateurs métis. Pour la pre‐ mière fois, les festivaliers pourront aussi déguster des plats issus de la gastronomie métisse, explique Valentine Mer.
Une édition aux nou‐
Le plus grand festival fran‐ cophone de la Colombie-Bri‐ tannique a également cher‐ ché à ouvrir l'événement audelà des frontières cana‐ diennes.
Depuis quelques éditions, on essaie de proposer des ar‐ tistes qui sortent de la mu‐ sique traditionnelle franco-ca‐ nadienne, dit Valentine Mer.
Cette année, en plus des danses de podorythmie, la danse traditionnelle brési‐ lienne, le forró, sera aussi à l’honneur avec la présence du groupe de musique vancou‐ vérois Forro de Cana.
Même si c’est un festival francophone, on essaie d’atti‐ rer aussi des personnes fran‐ cophiles ou encore anglo‐ phones, souligne la respon‐ sable des communications.
Conscients de la diversité de la francophonie, les organi‐ sateurs ont également invité le maître percussionniste, au‐ teur, compositeur et inter‐ prète canado-sénégalais Élage Diouf et la chanteuse, comé‐ dienne et conteuse Mulgun‐ gie, qui est originaire de la Ré‐ publique démocratique du Congo.
Il y a de plus en plus de francophones originaires d'Afrique qui viennent s’instal‐ ler dans l’Ouest canadien. Il faut savoir parler à toute la francophonie!
Valentine Mer, respon‐ sable des communications et du développement commu‐ nautaire à la Société franco‐ phone de Maillardville et au Festival du Bois
Élage Diouf se dit heureux de pouvoir partager sa mu‐ sique avec le public du festival et son ouverture.
Le festival donne l'occa‐ sion d'avoir d'autres fenêtres, d'avoir d'autres gens, d'ame‐ ner leur culture, leur savoir et de partager ça avec tout le monde, dit-il. Ceux qui viennent, ce ne sera pas juste la communauté francophone; on met la francophonie de‐ vant, mais tout le monde est bienvenu, et c'est ça, la mu‐ sique, ça regroupe et ça ras‐ semble.
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Cette année, la Société francophone de Maillardville, qui organise le festival, cé‐ lèbre ses 40 ans. Il s'agit là d'un anniversaire important pour l'organisme, qui relève chaque année de nombreux défis pour continuer de pro‐ poser des événements fran‐ cophones en milieu minori‐ taire.
Les défis sont multiples. Il faut trouver des fonds et sa‐ voir aussi associer l’aspect communautaire à l’aspect culturel. On doit respecter les traditions francophones tout en se renouvelant.
Valentine Mer, respon‐ sable des communications et du développement commu‐ nautaire à la Société franco‐ phone de Maillardville et au Festival du Bois
Cet équilibre, l'organisme à but non lucratif le trouve grâce à une communication intergénérationnelle.
Il faut parler avec tout le monde, et composer avec les anciennes et nouvelles géné‐ rations pour n'oublier per‐ sonne, insiste Valentine Mer.
Avec la présence du groupe Les Grands Hurleurs – qui compose une musique traditionnelle mais nova‐ trice –, de l’ensemble brésilien Forro do Cana, du rocker soul d’origine sénégalaise Élage Diouf ou encore de la chorale francophone de Maillardville, le 34e Festival du Bois met ainsi en valeur une franco‐ phonie canadienne diverse et variée.
Les coups de coeur de Valentine Mer :
J’ai vraiment hâte de voir tout le monde danser le forró grâce au groupe Forro do Ca‐ na. Parce qu'ils ont la réputa‐ tion d'enflammer la scène, je suis aussi pressée de voir Les
Grands Hurleurs.