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Un premier livre pour Josée Thibeault

- India Lafond Transposer sur papier le théâtre

Quatre ans après avoir pré‐ senté La fille du facteur sur scène, Josée Thibeault lance la version papier de son récit autobiogra‐ phique.

Quand on travaille dans les arts vivants, c’est très éphémère, donc d’avoir quelque chose qui reste et de laisser une trace, c’est quand même quelque chose de spé‐ cial, confie l’autrice Josée Thi‐ beault.

Dans l'oeuvre La fille du facteur, elle dresse un portrait de son père, un facteur de métier. Avec sa plume poé‐ tique, elle met d’abord en image les coïncidenc­es entre des membres de sa famille qui ont tous travaillé d'une façon ou d'une autre avec le bois ou ses dérivés. Elle donne en exemple son père, qui livrait des lettres et elle-même qui couche sur papier ses nom‐ breuses idées.

Le récit nous fait voyager entre Banff, Edmonton, TroisRiviè­res et Montréal. Josée Thibeault retrace des par‐ celles de son passé et de son présent. Elle raconte son arri‐ vée dans l’Ouest et son désir de trouver sa voie en tant que femme. Il y a toujours ce petit sentiment de culpabilit­é. Pourquoi avoir quitté notre famille ? Pourquoi être partie si loin pour se retrouver soimême ?, confie-t-elle.

Au fil du récit, Josée Thi‐ beault confie avec vulnérabil­i‐ té sa remise en question ma‐ jeure qui lui a valu un retour éphémère au Québec, 18 ans après son arrivée dans la capi‐ tale albertaine. Un moment de sa vie qui l’a marqué à tout jamais en raison de la maladie de son père.

Avec une façon d’écrire fragmentée, Josée Thibeault confie que plusieurs de ses textes ont été écrits il y a très longtemps et que d’autres sont plus récents. On a besoin d’avoir un peu oublié ce qui s’est passé pour se le remé‐ morer et ensuite en faire quelque chose d’artistique ou de créatif, dit-elle.

Il y a du spoken word, de la poésie, des monologues et des parties plus théâtrales. Josée Thibeault, autrice Selon l’artiste originaire de

Trois-Rivières, l’expérience de lire le livre n’est pas la même que celle de l'avoir vu au théâtre. Chacun va créer son univers, son imaginaire, sa voix de la fille du facteur qui vous parle, soulève-t-elle ins‐ tallée dans cuisine ensoleillé­e, l’espace où sa créativité bat son plein.

Je pense que le texte peut très bien vivre sur la page sans la mise en scène.

Josée Thibeault

Est-ce qu'il y aura une suite à La fille du facteur? Jo‐ sée Thibeault répond que son premier livre représente la première partie d’une trilogie.

J’ai de petits dossiers par‐ tout dans mon ordinateur avec de petites anecdotes. Je pense qu’à un moment don‐ né, il va y avoir une histoire qui va parler de ma grandmère et de ma mère aussi, mentionne-t-elle.

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