Six mois après l’ouragan Fiona, des familles attendent toujours l’aide promise
En Nouvelle-Écosse, 12 % des demandes individuelles d'aide financière en cas de catastrophe ont donné lieu à un paiement, tandis que des familles découvrent qu'elles ne sont pas admis‐ sibles aux aides fédérales annoncées dans la foulée de l'ouragan Fiona, surve‐ nu en septembre dernier.
Je ne comprends pas ce gouvernement. Ce n'est pas ça, la Nouvelle-Écosse, s'agace Jessica Reid-Lynk, une des nombreuses victimes du pas‐ sage de la tempête.
Il y a 10 jours, cette rési‐ dente de Westmount, au CapBreton, a appris que sa de‐ mande d'aide financière liée à la catastrophe a été rejetée.
C'est comme s'ils disaient : "désolé, mais c'est non". Mais je n'ai pas entendu : "nous sommes là pour vous s'il y a quoi que ce soit que nous pouvons faire", regrette cette mère de trois enfants.
Jessica Reid-Lynk soup‐ çonne que son dossier a été rejeté parce que sa maison est encore au nom de son père, qui est décédé.
Des travaux trop chers
Crystal Boudreau, une rési‐ dente de North Sydney, at‐ tend toujours des nouvelles de sa demande d'aide.
Cette mère célibataire a passé l'hiver dans sa maison partiellement détruite, dissi‐ mulée derrière un simple ri‐ deau pour conserver la cha‐ leur.
Je n'ai pas pu payer cer‐ taines factures parce qu'il fal‐ lait que je me chauffe, dit-elle.
Crystal Boudreau estime qu'elle a dépensé jusqu'à 300 dollars tous les huit ou neuf jours pour acheter du mazout.
Elle n'a pas d'assurance et ses quelques contrats de tra‐ vail ne lui rapportent pas as‐ sez pour effectuer les travaux de réparation nécessaires.
200 versements jusqu'à maintenant
Même si l'aide financière est d'origine fédérale, c'est le Bureau de gestion des ur‐ gences de la province qui s'oc‐ cupe de traiter les 1600 de‐ mandes déposées en Nou‐ velle-Écosse.
Les trois employés du bu‐ reau ont reçu le renfort d'une demi-douzaine d'autres em‐ ployés provinciaux ainsi que d'experts et d'ingénieurs.