Logement social : Marchand réclame un fonds national
Bruno Marchand demande la création d’un fonds na‐ tional pour pallier la pénu‐ rie de logements sociaux au Québec. Un tel outil existe depuis les années 60 au Danemark.
On est en crise , a laissé tomber le maire de Québec devant les journalistes lundi, à mi-chemin d’une mission de 10 jours en Scandinavie.
Bruno Marchand a semblé absorber chaque mot d’une présentation donnée par l’agence de location immobi‐ lière KAB, qui administre un parc de 70 000 logements so‐ ciaux dans la grande région de Copenhague, au Dane‐ mark.
Bon an mal an, la capitale danoise réussit à construire quelque 2000 logements so‐ ciaux.
À Québec, en 2022, à peine 300 unités ont levé de terre.
Les logements ne se créent pas à un rythme suffi‐ sant pour loger notre monde!
Bruno Marchand, maire de Québec
C’est un enjeu partout au Québec, s’indigne Bruno Mar‐ chand.
Un fonds national
En 1967, le Danemark s’est doté d’un outil puissant, le Fonds de construction natio‐ nal (FBN), pour constituer la pierre d’assise de son pro‐ gramme de logement social.
D’ici 2031, le gouverne‐ ment danois estime que le FBN permettra d’injecter près de quatre milliards de dollars canadiens dans des projets de logements sociaux.
Bruno Marchand y voit une source d’inspiration pour le Québec, qui peine actuelle‐ ment à répondre à la de‐ mande de logements abor‐ dables sur son territoire.
Un fonds permettrait à moyen et à long terme d’offrir aux municipalités l’occasion d’acheter des terrains, de monter des nouveaux bâti‐ ments et même de rénover ou d’acheter des bâtiments existants pour les transfor‐ mer en logements sociaux et abordables, plaide-t-il.
Puiser dans le Fonds des générations?
Pour financer un fonds na‐ tional pour le logement social, Bruno Marchand suggère une ponction exceptionnelle dans le Fonds des générations.
Or, c’est justement là que le gouvernement Legault compte trouver l’argent qui permettra de baisser les im‐ pôts des contribuables dès 2023.
Le maire de Québec ne souhaite pas compromettre la mission première du Fonds, qui consiste à alléger le poids de la dette pour les généra‐ tions futures, mais il souligne que l’accès à un logement dé‐ cent devient de plus en plus difficile pour la jeunesse qué‐ bécoise.
Afin de renverser la vapeur en matière de logement abor‐ dable, tout doit être mis sur la table, selon lui.
L’ampleur de la crise fait qu’on doit trouver des solu‐ tions à la hauteur de la crise, prévient Bruno Marchand.
Plus de détails à venir…