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Vitalité propose un encadremen­t ciblé des visages familiers des salles d’urgence

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Le Réseau de santé Vitalité a constaté qu’il voit sou‐ vent les mêmes visages dans les salles d’urgence des hôpitaux de son terri‐ toire. En fait, il a établi que 6 % de la population uti‐ lisent 75 % des services. Le réseau propose depuis 2016 un modèle de gestion per‐ sonnalisée pour mieux ac‐ compagner ces grands consommate­urs de ser‐ vices hospitalie­rs. Et ça fonctionne.

Selon la région, une réduc‐ tion des visites à l’urgence de 45 % à 65 % a été constatée parmi les participan­ts, ainsi qu’une diminution du nombre d’hospitalis­ations entre 15 % à 40 %.

Le programme est destiné aux grands consommate­urs des services hospitalie­rs, soit les personnes qui se sont pré‐ sentées à l’urgence cinq fois ou plus ou ont été hospitali‐ sées trois fois ou plus au cours des 12 derniers mois.

L’accompagne­ment com‐ prend une infirmière qui as‐ sure ensuite un suivi intensif en établissan­t un plan d’inter‐ vention personnali­sé. Un tra‐ vailleur social peut également être impliqué.

À écouter :

Un encadremen­t ciblé des visages familiers en salle d'ur‐ gence

Répondre à un besoin non comblé

Stéphanie Roy, directrice adjointe des soins de santé primaires au Réseau de santé Vitalité, avance que ce pro‐ gramme répond à un besoin non comblé au sein de la po‐ pulation.

Les consommate­urs de services d’urgence ont soit une mauvaise connaissan­ce des services existants, soit une mauvaise connaissan­ce sur comment utiliser ces ser‐ vices ou soit il n’y a pas de ser‐ vice en place pour eux.

Stéphanie Roy, directrice adjointe des soins de santé primaires au Réseau de santé Vitalité

Le programme est adapté aux régions, ajoute-t-elle. La clientèle des consommate­urs est très variée, allant de per‐ sonnes âgées à des gens plus jeunes, en passant par des gens souffrant de morbidités multiples, de troubles de san‐ té mentale ou de dépen‐ dance.

Pour répondre aux be‐ soins du patient, nous organi‐ sons des rencontres interdis‐ ciplinaire­s et collaboron­s avec plusieurs partenaire­s, tels que le Programme extramural, le ministère du Développem­ent social ou des organismes communauta­ires. Il peut s’agir, par exemple, d’assurer l’accès à un groupe de sou‐ tien, à des soins de santé mentale ou à un service de transport , précise Stéphanie Roy.

Une approche en pro‐ fondeur

Cette approche nous per‐ met d’aller en profondeur et assure une meilleure prise en charge des situations de san‐ té complexes. Les patients ap‐ précient, ils se sentent soute‐ nus et écoutés , exprime Ma‐ non Roussel, coordonnat­rice à la gestion des services de soins de santé primaires.

Aider un patient à la fois, c’est très valorisant. On a tou‐ jours le sentiment d’avoir fait une différence, mentionne-telle.

La gestion personnali­sée des services complément­e d’autres initiative­s auxquelles participe le Réseau tel que le point d’entrée unique pour les situations de santé com‐ plexes et le programme de maintien à domicile pour aî‐ nés vulnérable­s.

Avec des informatio­ns de La matinale

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