Radio-Canada Info

La Côte-Nord manque de relève en optométrie

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L'une des rares optomé‐ tristes permanente­s de Sept-Îles, Line Sauvageau, s’inquiète du manque de relève de sa profession sur la Côte-Nord.

Line Sauvageau travaille à la clinique Iris de Sept-Îles. Se‐ lon elle, la direction de cette clinique n’a pas été en mesure de recruter un optométris­te permanent depuis 10 ans.

Elle admet que l’attente est de plusieurs mois pour un rendez-vous régulier à SeptÎles.

Line Sauvageau explique que les cliniques d’optométrie nord-côtières assurent leur roulement grâce à des spécia‐ listes dépanneurs.

Les optométris­tes qui ne sont pas permanents, on les appelle les volants puisqu’ils viennent travailler dans notre région par avion. On n’a pas vraiment de relève perma‐ nente dans les cliniques de la Côte-Nord.

Line Sauvageau, optomé‐ triste permanente à Sept-Îles

Elle se déplace aussi à Fer‐ mont et Havre-Saint-Pierre pour donner un coup de main dans d’autres cliniques nordcôtièr­es.

On essaye aussi d’avoir des volants dans ces régions, mais c’est souvent encore plus difficile [qu’à Sept-Îles],

précise l’optométris­te.

Peu de futurs optomé‐ tristes sur les bancs d’école?

Elle déplore le nombre peu élevé d’étudiants qui sont for‐ més annuelleme­nt dans sa profession.

Le problème est que le cours se donne au Canada dans seulement deux univer‐ sités. Pour le Québec, c’est à Montréal, où ils admettent 46 étudiants par année. Mais après les cinq années d’études, on n’a pas nécessai‐ rement 46 finissants, affirmet-elle.

Line Sauvageau avance que la majorité d’entre eux proviennen­t de la région de Montréal.

Des gens qui vont aller en région, parmi les Montréalai­s, il n’y en a pas beaucoup. C’est là qu’on essaye de recruter des volants. Mais c’est difficile de les avoir régulièrem­ent, lance-t-elle.

Depuis quelques années, cette optométris­te aurait pu décider de prendre sa retraite, mais elle souhaite contribuer à maintenir ce service dans la région.

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