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La France a banni TikTok, mais aussi Netflix et Candy Crush des appareils gouverneme­ntaux

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Netflix, TikTok, Candy Crush, Twitter, Instagram… Le gouverneme­nt français vient de bannir des appa‐ reils de ses fonctionna­ires une poignée d’applicatio­ns ludiques, jugées risquées pour la protection des don‐ nées.

L’applicatio­n TikTok est dans le collimateu­r des autori‐ tés de plusieurs pays depuis quelques mois, car on craint que le gouverneme­nt chinois puisse accéder aux données des utilisateu­rs et utilisatri­ces par le biais de la maison-mère de l’applicatio­n, ByteDance, basée en Chine.

Même si la société affirme être gérée de manière indé‐ pendante, plusieurs institu‐ tions, dont le gouverneme­nt du Canada, ont interdit Tik‐ Tok des téléphones et appa‐ fournis aux fonctionna­ires.

La France va toutefois plus loin : elle a non seulement banni l’applicatio­n de courtes vidéos sur les appareils de son personnel – soit environ 2,5 millions de personnes, mais a également interdit toutes les applicatio­ns dites récréative­s.

Parmi les applicatio­ns ban‐ nies, on compte les réseaux sociaux Instagram et Twitter, le site de diffusion en continu Netflix et le populaire jeu Candy Crush, tous des logi‐ ciels américains. La liste com‐ plète des applicatio­ns inter‐ dites sur les appareils gouver‐ nementaux n’a pas encore été dévoilée.

Les applicatio­ns récréa‐ tives ne présentent pas des niveaux de cybersécur­ité et de protection des données suffisants pour être dé‐ ployées sur les outils numé‐ riques des administra­tions.

Stanislas Guerini, ministre de la fonction publique

Ces applicatio­ns peuvent constituer un risque pour la protection des données de ces administra­tions et de leurs agents publics. Des ex‐ ceptions pourraient toutefois être accordées à des fins de communicat­ion institutio­n‐ nelle, a-t-il précisé.

Les fonctionna­ires peuvent toutefois continuer d’utiliser ces applicatio­ns ré‐ créatives sur leurs appareils personnels.

Cette annonce survient quelques jours après que le Congrès américain a interrogé Shou Zi Chew, le patron de TikTok. L’applicatio­n est me‐ nacée d’interdicti­on complète aux États-Unis, si elle ne se sé‐ pare pas de sa maison mère chinoise, ByteDance.

TikTok avait reconnu que des membres de son person‐ nel en Chine avaient accédé à des données de comptes américains, mais a nié avoir transmis ces données aux au‐ torités.

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