Des piétons de plus en plus à risque dans l’angle mort
Un conducteur qui, par ac‐ cident, heurte un piéton en explique souvent la cause en disant qu’il ne l’a pas vu. Les raisons pour les‐ quelles un piéton peut dis‐ paraître du champ de vi‐ sion d’un conducteur sont nombreuses : inattention, distraction, obscurité, éblouissement et… angles morts.
Depuis longtemps, on as‐ socie davantage les angles morts aux véhicules lourds, avec raison. Or ils ne sont pas les seuls à présenter ce pro‐ blème : les véhicules utilitaires sport (VUS), les camionnettes et les fourgonnettes pré‐ sentent tous des surfaces d’angles morts bien plus éten‐ dues que celles des voitures. Et depuis 30 ans, ce type de véhicules personnels, plus hauts et plus costauds, gagnent en popularité, trans‐ formant le paysage automo‐ bile.
Selon une récente étude de HEC Montréal, entre 1990 et 2020, le nombre de ca‐ mions légers pour passagers sur les routes du Québec a plus que triplé.
Bien des gens achètent ce genre de véhicule sans connaître toute la portée de ses angles morts, soutient Ya‐ nik Payment, qui est ensei‐ gnant au Centre de formation du transport routier (CFTR), à Mirabel.
On présume souvent, à raison, que les angles morts dans une voiture se situent principalement derrière le conducteur, à sa gauche et à droite. À bord d’un véhicule plus haut et plus gros, des angles morts s’étendent aussi à l’avant.
À partir d’un véhicule type parmi les plus vendus au pays, l’enseignant Yanik Pay‐ ment, du CFTR, nous montre la taille et l’emplacement de ces angles morts à l’aide de cônes disposés autour du vé‐ hicule. À l’intérieur de cette zone, des piétons peuvent