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Même une prime à la signature n’empêche pas les infirmière­s de T.-N.L. de quitter

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Les infirmière­s de TerreNeuve-et-Labrador quittent en masse leurs emplois et une prime à la signature de 3000 $ ne fera pas grand-chose pour les arrêter, selon le syndicat.

La cheffe du syndicat des infirmière­s de Terre-Neuve-etLabrador, Yvette Coffey, pré‐ tend que le versement de primes aux infirmière­s pour qu’elles restent en poste n’est pas suffisant pour surmonter les problèmes systémique­s qui les poussent à démission‐ ner.

Une pénurie de personnel dans les établissem­ents de soins de longue durée a incité le gouverneme­nt provincial, plus tôt cette semaine, à offrir de l’argent supplément­aire aux infirmière­s qui occupent encore des postes d’infir‐ mières ou qui sont embau‐ chées dans des établisse‐ ments pour personnes âgées.

Le ministère provincial de la Santé a annoncé lundi qu’il offre jusqu’à 3000 $ comme prime pour les infirmière­s qui demeurent en poste pendant un an, et jusqu’à 8000 $ pour les nouvelles recrues.

Ce n’est guère plus qu’un petit changement pour la cheffe du syndicat des infir‐ mières. Elle affirme que les heures supplément­aires obli‐ gatoires et un salaire relative‐ ment bas ont entraîné une hausse du nombre de postes vacants en soins infirmiers.

Ce n’est pas suffisant. Très peu , a mentionné Yvette Cof‐ fey, présidente du Syndicat des infirmière­s et infirmiers de la province.

Nous ne pouvons pas nous permettre d’éliminer les infirmière­s autorisées de notre système de santé. Nous n’arriverons jamais à réduire l’arrérage dans les chirurgies et les services d’urgence n’au‐ ront certaineme­nt pas de ré‐ pit , prévoit-elle.

Des trées infirmière­s frus‐

Yvette Coffey ajoute que les infirmière­s sont frustrées par le gouverneme­nt provin‐ cial pour ce qu’elles consi‐ dèrent comme un manque d’attention à une stratégie de maintien en poste qui les sou‐ lagerait des heures supplé‐ mentaires requises, du manque de vacances et des conditions de travail difficiles.

Ils en ont aussi assez de travailler aux côtés d’infir‐ mières employées par des or‐ ganismes privés, qui gagnent souvent plus pour faire le même travail.

Mme Coffey poursuit en disant qu’offrir aux infirmière­s actuelles moins d’argent que les nouvelles recrues, ne fait que cimenter le mécontente‐ ment qui pousse les infir‐ mières à leurs limites.

Nous n’allons jamais les garder si nous ne leur offrons pas des incitatifs à rester , af‐ firme-t-elle.

Un haut fonctionna­ire de la santé a déclaré aux journa‐ listes cette semaine qu’il y a actuelleme­nt des centaines de postes vacants dans les soins de longue durée dans la province.

Le ministre de la Santé se défend

Le ministre de la Santé Tom Osborne a défendu l’écart entre les primes jeudi. Il reconnaît toutefois que les offres de recrutemen­t sont généraleme­nt plus élevées que les primes de maintien en poste.

L’offre de signature de 8000 $ vise également les nouveaux diplômés, a‑t‑il pré‐ cisé. C’est une incitation à se lancer dans les soins infir‐ miers de longue durée qui, se‐ lon M. Osborne, sont généra‐ lement moins populaires chez les nouvelles infirmière­s.

Plus de recrutemen­t, a-t-il ajouté, aidera à résoudre les problèmes de charge de tra‐ vail qui pèsent sur l’effectif ac‐ tuel.

Le ministre de la Santé a dit que les montants avaient été fixés après des conversa‐ tions avec le syndicat. Le mi‐ nistère consacre beaucoup d’efforts à l’améliorati­on des pénuries de personnel, a-t-il continué.

L’an dernier, une offre tem‐ poraire visant à verser aux in‐ firmières le double de leur

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