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Un résident canadien aurait fait passer « plus de 1000 » clandestin­s indiens par Akwesasne

- Romain Schué

Un citoyen indien, qui rési‐ dait au Canada depuis plu‐ sieurs années, aurait orga‐ nisé de nombreux passages illégaux entre le Canada et les États-Unis. C’est ce qu’affirme la justice améri‐ caine, qui a obtenu l’extra‐ dition de Simranjit Singh le 30 mars dernier.

Cet homme a été arrêté par la police canadienne à la fin du mois de juin dernier à la demande des Américains. Se‐ lon des documents judiciaire­s consultés par Radio-Canada, Simranjit Singh serait grande‐ ment impliqué dans un vaste trafic de clandestin­s.

Il aurait organisé la traver‐ sée de citoyens indiens, du Canada vers les États-Unis, en passant par le fleuve SaintLaure­nt et par la réserve mo‐ hawk d’Akwesasne. Cette af‐ faire n’est pas sans rappeler le naufrage récent d’une embar‐ cation pleine de migrants au même endroit, même si rien ne permet d’établir un lien entre ces deux affaires.

La semaine dernière, huit corps ont été retrouvés, y compris ceux de deux jeunes enfants. Deux familles, respec‐ tivement d’origine indienne et roumaine, tentaient de quit‐ ter le Canada pour se rendre aux États-Unis en empruntant la Voie maritime.

Un tel trafic est connu des autorités depuis plusieurs an‐ nées. En 2012, cette région était déjà considérée comme un point névralgiqu­e non seulement pour la contre‐ bande et la circulatio­n de drogues, mais aussi pour le passage de clandestin­s, selon un rapport du gouverneme­nt canadien.

Un trafic qui a débuté en mars 2020

Simranjit Singh fait face à neuf chefs d’accusation pour trafic de migrants et pour complots afin de faciliter l’en‐ trée illégale de citoyens in‐ diens aux États-Unis.

Âgé de 40 ans, il s'est ins‐ tallé au Canada en 2010 avant de faire une demande d’asile, qui a été refusée. Il faisait l’ob‐ jet d’une mesure de renvoi par les autorités canadienne­s, qui a été repoussée en raison de la pandémie et de l’ab‐ sence de documents pour voyager.

S’il est reconnu coupable, Simranjit Singh risque entre 5 et 15 ans de prison aux ÉtatsUnis, indique le bureau du procureur du district nord de

New York.

Selon des documents judi‐ ciaires en provenance de la Cour supérieure de l’Ontario, l’enquête américaine a collec‐ té des preuves impliquant M. Singh dans quatre inci‐ dents visant 13 ressortiss­ants indiens entre mars 2020 et avril 2022.

La Cour parle même d’un formidable et solide dossier contre l’accusé, qui comprend de la surveillan­ce, des témoi‐ gnages et des échanges sur Facebook entre M. Singh et deux complices chargés de transporte­r les migrants aux États-Unis.

Selon les allégation­s améri‐ caines présentées à la justice ontarienne, l’accusé transpor‐ tait des citoyens indiens à Cornwall, puis il les présentait à des transporte­urs qu'il avait recrutés et payés. Ces der‐ niers les faisaient ensuite tra‐ verser clandestin­ement le fleuve Saint-Laurent jus‐ qu’aux États-Unis.

Un de ces migrants, finale‐ ment arrêté par la police amé‐ ricaine, a affirmé avoir été ras‐ suré par M. Singh quant à la réussite de cette escapade illégale.

Pendant leur trajet vers Cornwall, il a affirmé que M. Singh lui a dit qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter et qu’il s’est vanté d’avoir fait passer "plus de 1000" per‐ sonnes aux États-Unis.

Extrait d’une décision de la Cour supérieure de l’Ontario

Selon un des transpor‐ teurs cités dans les docu‐ ments de cour, l’accusé leur versait entre 2000 $ et 3000 $ par personne emmenée en bateau jusqu’aux États-Unis. En même temps, selon l’en‐ quête américaine, M. Singh demandait jusqu’à 14 000 $ à chacun de ses compatriot­es pour cette traversée.

Un autre migrant, lui aussi arrêté avant de reconnaîtr­e M. Singh sur une photo, a quant à lui évoqué la somme de 35 000 $ versée pour [les] services [de l’accusé], peut-on lire dans cette décision de la Cour supérieure de l’Ontario.

Des revenus substan‐ tiels, selon la justice

En août de l’année der‐ nière, cette cour avait refusé sa demande de libération sous caution en évoquant no‐ tamment des accusation­s ex‐ trêmement graves et un stra‐ tagème lucratif qui impliquait plusieurs personnes et qui portait atteinte à l’intégrité de la frontière canado-améri‐ caine.

Il a persisté à le faire même après l’arrestatio­n de plu‐ sieurs migrants, est-il écrit. Le juge précise également que M. Singh semble avoir tiré des revenus substantie­ls de cette activité illégale.

Selon le bureau du procu‐ reur, l’enquête a été menée à la fois par les services fronta‐ liers américains et canadiens, par la Sécurité intérieure amé‐ ricaine, par la Gendarmeri­e royale du Canada et par la po‐ lice ontarienne.

L’avocat de l’accusé n’a pas voulu émettre de commen‐ taires.

Avec la collaborat­ion d'Aude Garachon, de Daniel Tremblay et de Daniel Boily

et le sectionnem­ent de branches.

L’environnem­ent de cha‐ cune des plantes a pour ainsi dire été mis sous écoute.

Le recours à un modèle d'apprentiss­age machine a permis de déterminer l'état des plantes en se basant uni‐ quement sur les sons émis.

Les résultats obtenus montrent que les plantes qui avaient besoin d'eau ou dont les tiges avaient récemment été coupées émettaient jus‐ qu'à environ trente-cinq sons par heure. De leur côté, les plantes bien arrosées et non coupées n’émettaient qu’envi‐ ron un son par heure.

Lilach Hadany pense que ces bruits pourraient être liés au phénomène de cavitation qui survient lorsque de mi‐ nuscules bulles éclatent et produisent des mini-ondes de choc à l'intérieur du système vasculaire de la plante.

Nos résultats prouvent que les plantes émettent des sons détectable­s à distance lorsqu'elles sont soumises à un stress, affirme Mme Hada‐ ny. Selon elle, ces travaux per‐ mettent de mieux com‐ prendre les plantes et leurs in‐ teractions avec l'environne‐ ment et pourraient être utiles dans le domaine de l’agricul‐ ture. Ainsi, les cultivateu­rs pourraient utiliser ces infor‐ mations s'ils disposaien­t d’ou‐ tils adéquats, comme les cap‐ teurs, qui indiquerai­ent quand les plantes ont besoin d'être arrosées.

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