« Les dommages causés par cette affaire sont irréparables », déclare Jean Charest
Au lendemain de sa vic‐ toire en Cour supérieure contre le gouvernement du Québec et l'UPAC pour divulgation illégale de ren‐ seignements personnels, l'ex-premier ministre Jean Charest affirme que les dommages que cette af‐ faire lui a causés « sont ir‐ réparables ».
Dans un communiqué de deux pages, M. Charest rap‐ pelle les raisons qui l'ont poussé à recourir aux tribu‐ naux pour faire valoir [ses] droits. L'ex-premier ministre affirme que les dommages qu'il a subis et qu'a subis sa famille dans cette affaire sont irréparables.
Nous attendons toujours d’ailleurs que le BEI [Bureau des enquêtes indépendantes] et le DPCP [Directeur des poursuites criminelles et pé‐ nales] fassent suite aux actes criminels de l’UPAC, et ce, après plus de cinq ans d’en‐ quêtes, écrit Jean Charest.
La décision du juge Grego‐ ry Moore de la Cour supé‐ rieure du Québec a été ren‐ due dans le cadre de la pour‐ suite qu'avait intentée M. Charest contre le gouver‐ nement pour divulgation illé‐ gale de ses renseignements personnels lors d'une en‐ quête de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).
Le tribunal a statué que le gouvernement devra verser 385 000 $ à M. Charest en dommages-intérêts.
Dans sa déclaration pu‐ bliée mercredi, l'ex-chef libéral affirme que pour le prix d'une feuille de papier, d'une enve‐ loppe et d'un timbre, il aurait accepté que cette affaire, quoique grave, soit réglée.
Mais sa demande d'ex‐ cuses, dit-il, n'a jamais fait l'objet d'un accusé de récep‐ tion.
Mercredi matin, à l'Assem‐ blée nationale, le premier mi‐ nistre François Legault n'a pas exclu en mêlée de presse que des excuses soient présen‐ tées à M. Charest.
Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) dispose de 30 jours pour en appeler du jugement. Le mi‐ nistre de la Justice, Simon Jo‐ lin-Barrette, a déclaré qu'au‐ cune décision n'a encore été prise en ce sens et qu'il analy‐ sait la situation.
Le chef libéral par intérim, Marc Tanguay, demande au gouvernement de François Legault et à l'UPAC de présen‐ ter des excuses à Jean Cha‐ rest.
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