Twin Rivers : Edmundston veut plus de transparence sur les normes de qualité de l’air
Le maire d’Edmundston a bien l’intention d’obtenir réponse à ses questions concernant la qualité de l’air liée à la papetière Twin Rivers. La province s’affaire au processus de renouvel‐ lement de l’agrément sur la qualité de l’air de la pa‐ petière et la municipalité veut s’assurer que plus de détails sont disponibles sur les normes à respecter et sur la révision de celles-ci.
On est à l’étape de vouloir pousser le processus un peu plus loin et questionner ces normes-là, explique le maire d’Edmundston Éric Marquis.
Le maire ne s’en cache pas. Le sujet des mauvaises odeurs refait surface dans sa communauté et il affirme en entendre parler toutes les se‐ maines.
D’ailleurs, un sondage ef‐ fectué en février dernier au‐ près de la population montre que 60 % des répondants ont mentionné que la qualité de l’air était très problématique, surtout au centre-ville, et que les gens demandent que des actions soient prises, explique le maire Marquis.
La municipalité participe ainsi au processus de renou‐ vellement de l'agrément sur la qualité de l’air de Twin Rivers, effectué par le ministre de l’Environnement.
La question des normes de qualité d’air, c’est fixé par qui? C’est fixé comment? C’est révisé à combien d’années, et toute cette partie-là relève du gouvernement provincial, nous on a aucun contrôle sur ces normes-là, explique-t-il.
Saisir l’occasion
Cet examen public de la ré‐ vision des normes liées à la qualité de l’air s’étale sur une période de six mois. La popu‐ lation et les organismes sont invités à soumettre leurs commentaires et interroga‐ tions. Une fois conclue, la pro‐ chaine révision de ces normes s’effectuera dans cinq ans.
Le maire d’Edmundston saisit donc l’occasion pour soumettre des questions pré‐ cises au ministère de l’Envi‐ ronnement et veut obtenir plus de détails sur ces normes.
Est-ce que les normes qui sont là à l'heure actuelle sont trop permissives ou elles sont ce qu’elles devraient être ou est-ce qu'elles peuvent être modifiées? Ça, c’est des ques‐ tions que le conseil municipal demande, précise-t-il.
Il déplore le fait que la ville n’a pas accès à plus de détails quant aux normes liées à la papetière, d'où l’importance de participer à ce processus de révision. Même les ques‐ tions qui ont été posées aux gens du ministère de l'Envi‐ ronnement, ils n’avaient pas les réponses quand on les a rencontrés il y a deux se‐ maines passées.
Ce qu’on croit c’est que ce sont des normes que ça fait quand même un certain temps, ça date depuis plu‐ sieurs années, il y a peut-être jamais eu la réflexion de vou‐ loir les revoir.
Selon le maire, l’usine Twin Rivers emploie environ 200 travailleurs de la région. Il espère que ce processus per‐ mettra aussi de cibler des ini‐ tiatives de collaboration avec l’entreprise pour diminuer les mauvaises odeurs dégagées.
L’agrément actuel de l’en‐ treprise expire le 31 juillet. Plus de détails concernant le processus de révision auquel la population peut prendre part sont disponibles ici.
D’après les informations de La matinale d’ICI Acadie