Ça ne va toujours pas pour le seul journal francoalbertain Le Franco
Face à des difficultés finan‐ cières et de regroupement du personnel, le journal Le Franco cherche toujours comment sortir la tête de l’eau. Après être passé de bimensuel à mensuel en février dernier, le seul jour‐ nal francophone de l’Alber‐ ta annonce qu’il sera ex‐ clusivement numérique après son impression pa‐ pier du 4 mai 2023.
Dans un communiqué, le conseil d’administration pré‐ sente un ensemble de me‐ sures prises pour tenter de maintenir en vie Le Franco. Il a confié la gestion quoti‐ dienne des opérations du journal de façon temporaire au Conseil de développement économique de l’Alberta (CDEA).
On nous a demandé d’ai‐ der le journal Le Franco. Le journal vit une situation très difficile, une série de crises de‐ puis l'automne dernier. Le di‐ recteur général, Simon-Pierre Poulin, a quitté à la fin de l'au‐ tomne ou au début de l'hi‐ ver 2022, l'adjointe qui était responsable des finances a quitté au début janvier, ex‐ plique Étienne Alary, le direc‐ teur général du CDEA.
Il était par ailleurs ancien directeur de la publication du journal de septembre 2005 à avril 2014.
Étienne Alary affirme que depuis la démission du direc‐ teur général, le journal était géré par des bénévoles, no‐ tamment Virginie Dallaire, l’ancienne présidente du conseil d’administration de Le Franco qui a annoncé sa dé‐ mission au mois de février dernier.
Les attentes vis-à-vis du CDEA
Il est attendu que le CDEA présente un plan de relance du Franco d’ici le 30 juin 2023. Ce plan tiendra compte de l’édition papier du journal, son site web et l’application mobile Frabio, décrit le com‐ muniqué.
Le conseil d’administration formule de grandes attentes vis-à -vis du plan de relance du CDEA. Il espère trouver des moyens pour rendre le jour‐ nal indépendant de l’Associa‐ tion canadienne-française de l'Alberta (ACFA) qui en est le propriétaire.
Le CDEA doit désormais assurer les suivis financiers, tenter de stabiliser la situa‐ tion financière, faire les paie‐ ments mensuels des factures, tenter de maintenir certains partenariats à l’actif du co.
Le premier objectif, relève Étienne Alary, est de tenter de bien finir l'année financière en cours, de présenter un plan
Fran‐ pour assurer peut-être une meilleure relance ou un avenir pour Le Franco.
La prochaine parution du journal sera le 6 avril au for‐ mat numérique et le 4 mai au format papier, explique Étienne Alary.
Le 4 mai, étant donné qu'on a un programme de 'plume Jeunesse' avec le Conseil scolaire Centre-Nord et qui a des élèves qui vont écrire certains articles, l'équipe a cru bon de mainte‐ nir une édition papier peutêtre davantage à tirage limité que ce que les gens ont connu dans la dernière année. Ensuite, pour les éditions du 8 juin, 6 juillet et 10 août, ça sera version PDF seulement.
Le conseil salue l’implica‐ tion de la direction générale de Réseau.Presse dans la re‐ cherche des solutions pour sauver le journal et se dit aus‐ si ouvert à toutes autres pro‐ positions externes qui pour‐ raient aider à relever Le Fran‐ co. Il invite les personnes ayant des suggestions à écrire au courriel de la direction du journal.
Dans un courriel, Ré‐ seau.Presse indique n'avoir rien à ajouter au communi‐ qué diffusé par Le Franco.
Rectificatif : Suite à une erreur de correction du texte, une version précédente de l'article affirmait que Ré‐ seau.Presse était ouvert à toute autre proposition ex‐ terne qui pourrait aider à rele‐ ver Le Franco, mais cette invi‐ tation provenait du conseil.