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Le Conseil des Arts de Nipissing Ouest réfléchit à son mandat

- Venant Nshimyumur­wa

Le Conseil des Arts de Nipis‐ sing Ouest (CANO) recueille cette semaine les avis de la communauté sur sa pro‐ grammation, notamment sur l’initiative prise en 2018 d’ajouter des spectacles en anglais.

L’organisme culturel est en pleine planificat­ion straté‐ gique et en réflexion quant à son mandat, à sa portée et à son engagement.

Les consultati­ons permet‐ tront aussi aux planificat­eurs de programmer les activités dont ont besoin réellement les membres de la commu‐ nauté, affirme son président et directeur général, Marc La‐ vigne.

On saura quels événe‐ ments les gens sont prêts à voir. Ils nous diront ce qu'ils veulent, note-t-il.

Avant la pandémie, nous faisions des spectacles de mu‐ sique, de théâtre et d'hu‐ mour. On organisait aussi des camps d’été. Lorsque nous sommes revenus après la pandémie, nous avons seule‐ ment fait des spectacles musi‐ caux pour recommence­r tran‐ quillement la machine.

Marc Lavigne, président et directeur général du Conseil des Arts de Nipissing Ouest

Le CANO procède à une ré‐ orientatio­n de sa mission avec l’aide d’Idiome Concep‐ tion, une entreprise fournis‐ sant des services de consulta‐ tions.

Sa planificat­ion straté‐ gique existante étant désuète, ce diffuseur de spec‐ tacles profession­nels a ren‐ contré les 3 et 4 avril la collec‐ tivité pour réfléchir sur l’enga‐ gement de l’organisme dans l’avenir.

Le CANO cherche aussi à réorienter son mandat. Mais peu changera, selon l’entre‐ preneur Éric Charlebois, pré‐ sident d’Idiome conception.

Je ne suis pas convaincu, à ce point-ci, que quoique se soit changera de façon [mani‐ feste] , fait savoir le consul‐

tant.

L’ouverture aux anglo‐ phones plutôt bien reçue, selon le CANO

Avant 2018, le CANO était un organisme qui offrait tous ses événements uniquement en français.

Par après, la vision a évo‐ lué, comme le précise le pré‐ sident et directeur général du CANO.

En 2018, nous avons un peu tourné la page afin de rendre notre organisme plus inclusif, donc pour avoir des événements en anglais aussi, explique Marc Lavigne.

Et nous avons eu une très belle réponse de la commu‐ nauté et tout le monde semble nous appuyer dans cette direction-là. Mais nous voulons, par des sondages et des consultati­ons, nous assu‐ rer que c'est bel et bien la di‐ rection que nous entrepre‐ nons pour les prochains cinq ans.

Marc Lavigne, président et directeur général du Conseil des Arts de Nipissing Ouest

Cette intégratio­n a plu à plus d’un.

Les spectacles qui se dé‐ roulent en anglais attirent les citoyens de langue anglaise, mais aussi des citoyens de langue française qui renouent avec des groupes, des chan‐ sons et des prestation­s qu’ils connaissai­ent depuis des an‐ nées.

Marc Lavigne voudrait que le CANO rassemble désormais toute la communauté : des jeunes comme des aînés, ceux qui travaillen­t dans le do‐ maine de la santé, de l'éduca‐ tion, les agents de la munici‐ palité, les nouveaux arrivants, les résidents de Nipissing Ouest et ceux qui y démé‐ nagent.

Inclure aussi les autoch‐ tones

Carole Lafrenière-Noël, qui passe la moitié de l’année à Nipissing Ouest, est parmi ceux et celles qui ont accueilli à bras ouvert l’initiative d’in‐ clure les anglophone­s dans les activités culturelle­s du CA‐ NO.

Elle souhaite qu'on fasse un pas de plus pour favoriser l'échange. On a déjà fait un pas pour être plus inclusif, mais je pense qu’on peut ex‐ plorer cet aspect-là davan‐ tage.

Ça peut aussi être à l’avan‐ tage aussi bien des franco‐ phones que d'anglophone­s, et j’irai même de la population autochtone avoisinant­e. Il y a des ponts à créer, et c’est une belle occasion de faire connaître aussi la culture ca‐ nadienne-française, mais d’avoir un échange.

Carole Lafrenière-Noël, ori‐ ginaire de Verner, dans la mu‐ nicipalité de Nipissing Ouest

Idiome conception aide le CANO à déterminer dans quelle mesure cet organisme offrant une programmat­ion artistique et culturelle pour‐ rait de moins en moins dé‐ pendre de bailleurs de fonds publics.

Le CANO devrait aussi voir comment la diversific­ation de ses services pourrait être viable et durable.

Avec les informatio­ns de Sihem Gadi

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