Des dizaines de monteurs de lignes d’Hydro-Québec « ont fui » Montréal
Thomas Gerbet, Daniel Boily
que 82 et une vingtaine d'entre eux étaient assignés à d'autres emplois, en congé de maladie ou ne travaillaient qu'une semaine sur deux.
Nous avons 29 équipes ac‐ tuellement, assure un chef d'équipe qui n'a pas l'autori‐ sation de son employeur pour s'exprimer publique‐ ment. Une équipe est formée de deux monteurs de lignes, ce qui signifie environ 60 tra‐ vailleurs sur le terrain.
Tous nos monteurs d’expé‐ rience vont en région.
Un chef d'équipe
Ils fuient en région lors de chaque opportunité d’affi‐ chage, explique une autre source.
D'après les témoignages que nous avons recueillis, le travail à Montréal serait plus difficile et pénible qu'ailleurs, à cause de la densité urbaine, des difficultés de circulation et de la complexité du réseau local de distribution d'électri‐ cité.
La société d'État n'a pas été en mesure d’élaborer au sujet des causes qui ex‐ pliquent le départ de ces tra‐ vailleurs.
« Pas un enjeu impor‐ tant », dit Hydro-Québec
La porte-parole d'HydroQuébec Caroline Desrosiers affirme que c'est une cin‐ quantaine d'équipes de mon‐ teurs de lignes qui est néces‐ saire, dans « l'idéal », sur l'île de Montréal, soit une cen‐ taine de travailleurs. Elle re‐ connaît qu'il manque présen‐ tement une douzaine d'équipes, mais que cela n'a aucun impact sur la qualité du service.
S’il y a un manque, on est capables de pallier. En temps normal, on met en oeuvre dif‐ férents moyens pour assurer la présence d'effectifs néces‐ saires en tout temps pour ré‐ pondre à la demande.
Caroline Desrosiers, porteparole d'Hydro-Québec
Des sous-traitants du privé sont appelés en renfort, en employant parfois des retrai‐ tés d'Hydro-Québec.
Des monteurs de lignes nous ont aussi parlé d'une prime non imposable de 150 $ par jour, même pour des tra‐ vailleurs venant de Laval ou des régions avoisinantes, lors‐ qu'ils acceptent de venir tra‐ vailler sur l'île.
La société d'État se contente de confirmer qu'elle a pris l'habitude de faire venir à Montréal des travailleurs d'autres régions en leur payant les heures supplémen‐ taires et le déplacement.
Plus de monde en situa‐ tion d'urgence
Hydro-Québec assure que le problème est encore moins présent dans le contexte de crise actuel résultant du ver‐ glas, alors qu'elle a mobilisé encore plus d'employés d'autres régions pour venir prêter main-forte en urgence dans la métropole.
Il n'y a aucun enjeu de mo‐ bilisation de travailleurs, ac‐