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La menace de grève plane au Centre fiscal de Jonquère

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Les 35 000 fonctionna­ires fédéraux qui travaillen­t à l’Agence du revenu du Ca‐ nada (ARC) se sont pronon‐ cés en faveur d’un mandat de grève alors que la saison des impôts bat son plein. Les services pourraient ain‐ si être réduits, au mini‐ mum, à compter de la miavril au Centre fiscal de Jonquière et au bureau de l'Est du Québec de l'ARC si‐ tué à Chicoutimi.

Les différente­s actions de grève ne pourront être réali‐ sées avant le 14 avril en raison de l’entente sur les services essentiels avec l’ARC.

On doit respecter la législa‐ tion, donner les services es‐ sentiels. On a 1411 personnes à travers le pays sur environ 38 000 membres qui ont été jugés essentiels, qui doivent travailler pendant la grève, a expliqué le président national du Syndicat des employé-e-s de l'Impôt (SEI), Marc Brière.

Certains employés du Centre fiscal de Jonquière font partie de ce groupe d’em‐ ployés. Les fonctionna­ires de l’ARC doivent notamment donner les prestation­s fis‐ cales pour les enfants et les crédits de TPS.

Le président national du SEI qualifie le résultat du mandat de grève obtenu de raz-de-marée.

C’est extrêmemen­t fort. C’est un tsunami de support de la part de nos membres. C’est incroyable, comme c’était en 2020, quand on a fait des votes de grève qui ont été arrêtés en raison de la pandémie, le 13 mars 2020. C’est une répétition de ce qui s’est passé en 2020. Je suis dé‐ solé, mais les gens sont écoeu‐ rés d’attendre d’avoir des contrats, dit-il.

Marc Brière est d'avis que la législatio­n favorise l’em‐ ployeur et crée des délais dans la négociatio­n.

Des représenta­nts du syn‐ dicat seront de retour à la table de négociatio­n du 17 au 20 avril. Un médiateur participer­a aux rencontres à la demande de l’employeur.

Le représenta­nt du SEI in‐ dique que toutes les options sont sur la table. Il rappelle que ses membres ne veulent pas faire la grève, mais plutôt obtenir une entente à la table de négociatio­n. Toutefois, ils n'hésiteront pas à envoyer un message clair au gouverne‐ ment fédéral et à l’Agence du revenu du Canada le 14 avril.

Les membres du syndicat sont sans contrat de travail depuis le 1er novembre 2021. Ils réclament un ajustement salarial de 9 % ainsi qu’une augmentati­on d’un peu plus de 20 % étalée sur 3 ans. Le télétravai­l est une partie im‐ portante de la négociatio­n.

Nos membres sont clairs, ils veulent le télétravai­l dans la convention collective. Si‐ non, on va aller en grève juste pour ça s’il le faut. C’est à ce point important. Pendant la pandémie, 95 % de nos membres ont travaillé à partir de la maison, ça n’a pas empê‐ ché de faire les dossiers par rapport à la gestion des im‐ pôts. En plus, on nous a de‐ mandé d’aider Services Cana‐ da pour administre­r les pres‐ tations d’urgence, indique M. Brière.

Le représenta­nt syndical déplore que l’employeur n’ait fait aucune contre-offre de‐ puis le début des négocia‐

tions.

120 000 autres vailleurs votent

Par ailleurs, d’autres résul‐ tats de vote de grève seront dévoilés le 12 avril. Au total, 120 000 employés doivent vo‐ ter. Ils proviennen­t de diffé‐ rents ministères du gouverne‐ ment fédéral, dont Service Ca‐ nada.

Le président national du Syndicat des employé-e-s de l'Impôt est convaincu qu’un mandat de grève sera obtenu.

D'après les informatio­ns de Louis Martineau

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