Une saison touristique hivernale « surprenante » en Gaspésie
La Gaspésie a reçu plus de visiteurs cet hiver compa‐ rativement aux deux der‐ nières années selon les données de l’organisme Tourisme Gaspésie.
Les données pour les mois de décembre, janvier et fé‐ vrier démontrent un retour à une saison plus normale après trois ans de restrictions et de mesures sanitaires.
Tourisme Gaspésie re‐ marque une légère augmen‐ tation du taux d’occupation des établissements d’héber‐ gement touristiques aux alen‐ tours de 5 % de plus que la saison précédente.
C’est le mois de février, ce qui coïncide habituellement avec l’affluence des motonei‐ gistes dans la péninsule, qui a été le plus achalandé avec un taux d’occupation de 52 %.
Ça nous a surpris un petit peu , avoue la directrice géné‐ rale de Tourisme Gaspésie, Joëlle Ross. On ne s’attendait pas à une hausse par rapport à l’année dernière, mais plutôt à une année similaire, alors tant mieux, on a une hausse, ajoute-t-elle.
Mme Ross souligne que ces données comprennent aussi les visites de gens qui viennent pratiquer la moto‐ neige, le ski hors piste, le ski alpin ou de façon générale, les touristes qui sont venus pro‐ fiter du plein air en Gaspésie.
On essaie de diversifier l’offre hivernale. On fait de plus en plus de campagnes pour amener les gens chez nous l’hiver.
Joëlle Ross, directrice géné‐ rale de Tourisme Gaspésie
Joëlle Ross est par ailleurs d’avis qu’une meilleure offre de transport aérien régional et une plus grande fiabilité des services contribueraient à un meilleur développement du tourisme hivernal en Gas‐ pésie.
L’hiver, il faut garder en tête qu’il y a de la route à faire quand on va chercher un plus grand bassin de population, donc c’est sûr que ça serait un avantage […]. Les gens pour‐ raient partir de chez eux et être rapidement en Gaspésie pour profiter des activités et puis s’en retourner chez eux. Avec des coûts moindres des billets d’avion, on pourrait tra‐ vailler certaines [offres] d’une meilleure façon , précise la di‐ rectrice générale.
Tourisme Gaspésie rap‐ pelle que l’industrie touris‐ tique a connu un début de saison hivernale difficile.
Cependant, la clientèle a été au rendez-vous par la suite dans les stations de ski alpin. Toujours selon l’orga‐ nisme, les services de guides de ski hors-piste ont égale‐ ment été fort occupés et les motoneigistes ont été nom‐ breux à parcourir les sentiers de la Gaspésie.
Les données préliminaires pour le mois de mars s’an‐ noncent également bonnes selon Tourisme Gaspésie.
À quoi s’attendre cet été ?
Bien que l’heure soit au bi‐ lan pour la saison touristique hivernale, la préparation pour la saison estivale qui ap‐ proche à grands pas est déjà bien entamée par Tourisme Gaspésie.
À ce stade-ci, la directrice générale ne peut se pronon‐ cer sur les projections en termes de réservations sur le territoire. Mme Ross a tout de même plusieurs souhaits pour la saison à venir.
On souhaite de la bonne température, que le prix de l’essence ne soit pas trop éle‐ vé, mais ce sont des facteurs sur lesquels on a pas de contrôle, mais au final, on se souhaite une meilleure [sai‐ son] que celle de l’an dernier, qui avait été excellente, ditelle.
Mme Ross se dit tout de même confiante pour cet été. On a dépassé les taux qu’on avait atteints en 2019 et on est revenu à des années qui ont du sens pour nos entre‐ prises , termine Joëlle Ross.
En 2022, Tourisme Gaspé‐ sie estimait que 570 000 visi‐ teurs avaient fréquenté la ré‐ gion, de mai à septembre, pour des retombées écono‐ miques de 340 millions de dol‐ lars.
Avec les informations de Bruno Lelièvre