Un an à soutenir les patients atteints de COVID longue
Jusqu’à maintenant, après un peu plus d’un an de fonctionnement, 152 per‐ sonnes ont cogné à la porte de la clinique spécialisée basée à Rimouski qui offre aussi le service aux per‐ sonnes atteintes de la ma‐ ladie de Lyme.
Depuis un an, les services de soutien aux patients at‐ teints de COVID longue se dé‐ ploient tranquillement.
Huit Gaspésiens comptent parmi les gens qui ont eu re‐ cours aux services de la cli‐ nique. Le CISSS du Bas-SaintLaurent travaille de concert avec celui de la Gaspésie pour assurer la promotion des ser‐ vices auprès de la clientèle gaspésienne.
Entre 10 % et 20 % des per‐ sonnes infectées par la COVID ont des symptômes persis‐ tants qui s’étendent au-delà de 12 semaines après l’infec‐ tion.
Notre dossier La CO‐ VID longue, un mal invisible, un texte de Mélanie MelocheHolubowsky
La directrice des pro‐ grammes en déficience du CISSS du Bas-Saint-Laurent et répondante de la clinique sa‐ tellite de COVID longue, Caro‐ line Gadoury, explique que les patients sont d’abord dirigés vers la clinique par un méde‐ cin de famille.
La clinique va ensuite leur
:
offrir un accompagnement et du soutien. Il faut savoir que la COVID longue n’est pas quelque chose qui se guérit, relève Caroline Gadoury.
il n’y a pas une pilule mi‐ racle qui guérit la COVID longue ou un traitement qui va, qui va tout régler.
Caroline Gadoury, direc‐ trice des programmes en défi‐ cience du CISSS du Bas-SaintLaurent
Quatre spécialistes, une in‐ firmière, un ergothérapeute, un physiothérapeute et une travailleuse sociale, vont aider les patients. Deux médecinsconseils sont aussi dispo‐ nibles au besoin. On est beau‐ coup dans l’autogestion des symptômes, explique la res‐ ponsable, on fait des ren‐ contres de groupe, pour des gens âgés, il y a des interven‐ tions individuelles, mais c’est beaucoup en lien avec l’ap‐ prentissage de la gestion des symptômes persistants.
Cette prise en charge des symptômes par les patients leur permet d’apprendre à vivre avec la maladie. Ça s’es‐ tompe pour plusieurs avec l’apprentissage de cette auto‐ gestion des symptômes, il y a quand même de belles amé‐ liorations qui sont notées par plusieurs usagers, commente Mme Gadoury.
Les services et l’aide sont adaptés aux besoins de cha‐ cun.
Selon la gestionnaire, 90 % des rencontres se font en mode virtuel. Seulement 10 % des patients sont rencontrés sur place.
L’usage du mode virtuel permet aussi à la clinique de recourir à des services plus spécialisés, notamment sur le plan pulmonaire. Si dans l’Estdu-Québec, on n’a pas toutes les ressources requises pour pouvoir répondre, il y a des besoins vraiment très spéciali‐ sés, la personne peut être orientée vers ces services, puis on va les accompagner là-dedans.
Le travail des cliniques spécialisées permet aussi de développer une approche de soins pour la COVID longue, souligne la porte-parole du CISSS du Bas-Saint-Laurent.
Mme Gadoury cite l’exemple des stratégies cou‐ rantes de réadaptation comme pousser l’usager à en faire un peu plus chaque jour s’applique mal à la COVID longue. C’est tout à fait le contraire, dit-elle, ce qu’on dit aux gens, c’est qu’il ne faut pas pousser au maximum, il faut trouver où est la limite avant que ça déclenche la fa‐ tigue extrême ou différents symptômes.
La clinique soutient aussi des malades qui ont de la dif‐ ficulté à faire valoir leur état auprès des employeurs ou des assureurs.
Comme c’est une maladie qui est peu connue, la clinique offre aussi de l’accompagne‐ ment pour les médecins, fait valoir Caroline Gadoury. Il y a des projets de recherche pour justement identifier des élé‐ ments sur lesquels on peut travailler davantage pour di‐ minuer ces symptômes. On met en commun les exper‐ tises. S’il y a des nouveautés qui sortent en termes de trai‐ tement ou de gestion des symptômes, on y a accès rapi‐ dement.