Le bas prix du crabe pourrait forcer des pêcheurs de N.-É. à cesser leurs activités

L'industrie du crabe des neiges au Cap-Breton est en difficulté cette année et un prix de 2,25 $ la livre au quai pourrait ne pas être suffisant pour que cer‐ tains pêcheurs continuent.

Le prix du crabe des neiges est de 2,25 $ la livre au quai du Cap-Breton

L'industrie accuse l'infla‐ tion, les problèmes écono‐ miques et le fait que les consommateurs ont moins d'argent à dépenser.

Vous avez le marché amé‐ ricain avec des faillites ban‐ caires et ils sont proches d'une récession, dit Osborne Burke, directeur général de la coopérative de pêche Victoria située à Neils Harbour.

C'est donc un défi pour les consommateurs qui essaient de survivre à des prix d'épice‐ rie plus élevés, à des taux d'in‐ térêt plus élevés, et ils ne se précipitent pas pour un dîner de crabe des neiges.

Osborne Burke dit que ce‐ la fait 15 ans que le prix à quai n'a pas été aussi bas.

Avec les bas prix du crabe et la hausse du prix du carbu‐ rant et de la main-d'oeuvre, la situation n’est pas en faveur des pêcheurs.

Les frais généraux sont tous beaucoup plus élevés aujourd'hui qu'ils ne l'étaient en 2008, dit le directeur. Nous espérons juste qu'il ne baisse‐ ra pas davantage, car il arrive à un point où vous demandez si ça vaut la peine de pêcher.

La saison du crabe des neiges a commencé la se‐ maine dernière dans certaines parties du Cap-Breton.

Pour certains, la glace épaisse rend l'entrée et la sor‐ tie des ports locaux difficile.

Le début de saison pré‐ caire subit les conséquences de la saison de l’an dernier. La mauvaise économie, et l’abondance de crabe venu d'autres marchés comme la Norvège a fait que beaucoup de crabes des neiges ne se sont pas vendus.

Les usines de transforma‐ tion essaient toujours de comprendre ce qu'ils de‐ vraient en faire.

L'année dernière, lorsque la saison a commencé, on payait les pêcheurs jus‐ qu'à 10 $ [la livre], puis le prix est tombé à 8 $ et, en juillet de l'année dernière, il était tombé à 4 $, dit Osborne Burke.

Nous avons donc mainte‐ nant beaucoup de produits coûteux qui sont toujours dans nos réserves et ils de‐ vront être vendus avec une perte importante et cela avance lentement et nous voici maintenant dans une nouvelle saison.

Certains transformateurs n'achètent même pas de crabes des neiges en ce mo‐ ment, ce qui empêche cer‐ tains pêcheurs de certaines parties du Cap-Breton d'aller pêcher.

Avec les informations de Paul Palmeter de CBC