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Des infirmière­s au 911 libèrent les ambulancie­rs pour des cas plus urgents

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Depuis novembre dernier Emergency Health Services (EHS), la société qui gère le service d'ambulance, a ajouté quatre infirmière­s autorisées à l'équipe d'am‐ bulanciers paramédica­ux et de médecins de soutien pour aider les gens qui ap‐ pellent le 911 et les ambu‐ lanciers paramédica­ux sur le terrain.

Jessica Chisholm raconte que beaucoup de gens qui ap‐ pellent le 911 sont un peu choqués d'apprendre qu'ils sont aidés par une infirmière autorisée.

C'est un tout nouveau pro‐ gramme

Jessica Chisholm, infir‐ mières autorisées service 911

La Nouvelle-Écosse est la première province au Canada à avoir cette combinaiso­n d'expertise dans son centre de communicat­ion 911, qui a traité environ 190 000 appels l'an dernier.

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Jessica Chisholm et les autres infirmière­s travaillen­t de 7 h à 23 h et traitent chaque jour des cas dont la vie n’est pas en danger et qui ne nécessiten­t pas de soins ou de traitement urgents.

Au lieu de cela, les infir‐ mières évaluent la situation, font un historique du patient et suggèrent d'autres options que l'hospitalis­ation en am‐ bulance.

Nous examinons un peu plus leurs médicament­s et leurs antécédent­s médicaux pour brosser un portrait d'en‐ semble et comprendre tout ce qui se passe, explique-telle.

Ça inclut la dynamique du domicile, si un patient est seul à la maison, alors on sait qu'il aura probableme­nt besoin d'une ressource parce qu'il est seul, il n'est pas en mesure de se transporte­r à l'hôpital.

Réduction de la pression sur le service des urgences

Jessica Chisholm dit que même si une ambulance doit être envoyée, une personne ayant un problème de santé moins grave peut devoir at‐ tendre que des cas plus ur‐ gents soient traités en pre‐ mier. Elle dit que se faire ras‐ surer par une infirmière aide.

Juste pour entendre une autre voix et leur donner des conseils provisoire­s s'ils at‐ tendent une ambulance ou pour les aider à naviguer dans le système pour trouver les différente­s ressources à leur dispositio­n, indique Jessica Chisholm. C'est un privilège d'être dans cette position.

Le directeur médical pro‐ vincial pour Emergency Health Services (EHS), Andrew Travers, affirme que les infir‐ mières fournissen­t de meilleurs soins aux patients .

Ça permet aux infirmière­s de se concentrer sur certains des appels de faible gravité, explique-t-il. Avant, quand les gens appelaient le 911, c'était un transport en ambulance vers les urgences et tout re‐ posait sur une conversati­on de deux minutes.

Il remarque aussi qu’une conversati­on plus longue peut permettre de déceler des détails importants.

Tout n'a pas besoin d'aller vers le [service d'urgence] dé‐ jà débordé.

Andrew Travers, directeur médical provincial Emergency Health Services

Jusqu'à présent, les infir‐ mières ont répondu à environ 500 appels. Ce n'est pas assez, selon lui, pour savoir combien de transports en ambulance ont été évités grâce à l'ajout des infirmière­s autorisées.

Le syndicat qui représente les ambulancie­rs paramédi‐ caux en Nouvelle-Écosse ap‐ puie le programme.

Je pense que cela sera utile à long terme, déclare Kevin MacMullin, directeur commer‐ cial du syndicat. Le tri des ap‐ pels sera beaucoup plus effi‐ cace.

Il constate que le service d’ambulance manque de per‐ sonnel comme la plupart des autres domaines des soins de santé. Nous sommes en pleine crise, confie-t-il.

Tout ce qui atténuera cer‐ tains des appels de faible acui‐ té auxquels nous n'avons pas besoin de répondre permet‐ tra aux ambulancie­rs paramé‐ dicaux de se concentrer plus facilement sur les appels les plus importants.

Avec les informatio­ns de Jean Laroche de CBC

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