Radio-Canada Info

Une résidence pour aînés aux prises avec des punaises de lit

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Les autorités en santé de la région surveillen­t de près la situation dans une rési‐ dence pour personnes âgées en perte d’autono‐ mie de Trois-Rivières aux prises avec un problème de punaises de lit.

Le pavillon des aînés dans le secteur Ste-Marthe-du-Cap a reçu la visite d’une équipe d’infirmière­s et d’infirmiers des soins à domicile pour exa‐ miner les résidents alors que la ressource intermédia­ire fait les manchettes depuis quelques jours.

Le propriétai­re, JeanClaude Bujold, confirme qu’une première infestatio­n est survenue il y a un an et demi. Des extermina‐ teurs avaient rapidement été mandatés pour éliminer les insectes selon lui. Depuis, chaque mois, ils reviennent pour des traitement­s préven‐ tifs. Le propriétai­re qui confirme que deux punaises ont été aperçues à nouveau la semaine dernière et que des morsures ont été observées sur une résidente. JeanClaude Bujold, affirme avoir tout fait ce qu’il fallait faire.

On veut résoudre le pro‐ blème, ça, c'est certain. De‐ puis le début, toutes les re‐ commandati­ons qui nous sont faites, on les applique, on les suit. [...] Même laver tous les vêtements des rési‐ dents, à la grandeur [on l’a fait] à deux reprises.

Jean-Claude Bujold, pré‐ sident des Résidences Ophélia

Un appel à la vigilance

Le problème n’est pas unique au Pavillon des aînés. Selon des exterminat­eurs contactés par Radio-Canada, les infestatio­ns de punaises de lit sont de plus en plus fré‐ quentes dans la région depuis un à deux ans. Les résidences pour aînés sont des milieux propices et difficiles à traiter selon eux. Le porte-parole des Résidences privées pour aînés de la Mauricie, Richard Ma‐ ziade, confirme que le cas du pavillon des aînés de SteMarthe-du-Cap n’est pas unique et que la vigilance est de mise .

Avec la perte d’autonomie des gens et les soins à domi‐ cile qui s’accélèrent, il y a un roulement plus élevé. Si tu as une clientèle qui roule, c’est plus difficile à gérer. Ce ne sont pas des endroits qui sont malpropres, c’est une pu‐ naise qui se multiplie rapide‐ ment.

Il invite à être vigilant. Je pense que quand les gens ap‐ portent leurs vêtements, leurs meubles, il faut inspec‐ ter. Il faut demander s’il y en avait à l’autre endroit.

Un problème majeur

Pour sa part, le président du Conseil pour la protection des malades Paul Brunet af‐ firme qu’il faut prendre le pro‐ blème très au sérieux. Pour lui, c’est un problème majeur et il faut appliquer des traite‐ ments chocs.

Je connais le problème, mais c’est la première fois qu’on en parle si ouverte‐ ment. Il s’agit d’un problème très sérieux, grave, surtout pour le confort et la sécurité des usagers. On peut espérer que les autorités vont tra‐ vailler un peu plus sérieuse‐ ment.

Le Centre intégré universi‐ taire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-duCentre-du-Québec (CIUSSS MCQ) mentionne par courriel que des équipes de soins à domicile ont examiné l’intégri‐ té de la peau de tous les rési‐ dents du Pavillon des aînés de Ste-Marthe du Cap ainsi que le mobilier et rien ne permet de confirmer qu’il y a des pu‐ naises de lit à l’heure actuelle dans la résidence.

Il ajoute avoir été informé d’un épisode d’infestatio­n il y a 18 mois, que les moyens ont été pris pour enrayer le pro‐ blème et qu’un suivi s’effectue tous les mois. Le CIUSSS MCQ assure qu’il continue de suivre la situation de près.

Avec les informatio­ns d'Amélie Desmarais

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