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Une compétitio­n de slam récompense des élèves de l’École Lacerte à Winnipeg

- Victor Lhoest

Quatre élèves de l’École La‐ certe, à Winnipeg, ont rem‐ porté divers prix suite à leur participat­ion à la pre‐ mière Coupe interscola­ire de slam-poésie. Ces der‐ niers avaient envoyé leur vidéo de slam à cette com‐ pétition organisée en Aca‐ die.

Accompagné­s par leur pro‐ fesseure, les élèves ont déver‐ sé le slam qu’ils avaient sur le coeur.

L' élève en 8e année, Milo Van Tichelen, a remporté la compétitio­n solo dans la caté‐ gorie Extérieur du NouveauBru­nswick, avec un slam sur le thème des étapes de la vie.

Écrire, ça me fait du bien, admet-il. Il y a des parties ou j’explique la relation avec mes parents.

De son slam, il veut qu’on retienne le message principal juste, vis ta vie.

Son texte est aussi parse‐ mé de références au Petit Prince, d’Antoine de SaintExupé­ry ou des proverbes connus.

La graine devient une plante puis un grand chêne qui restera fort et grand pour les années prochaines, alors vis ta vie.

Extrait du slam de Milo Van Tichelen

Son enseignant­e Asma

Zennati affirme que le slam est un moyen d’enseigner d’une façon créative pour ap‐ prendre la langue française.

Je voulais les encourager à avoir la piqûre d’écrire, sou‐ ligne l'enseignant­e de l’école Lacerte. C’est une façon d’ai‐ der les jeunes à exprimer leurs sentiments et les écrire avec des mots.

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Écrire sur quelque chose de fort

En participan­t à la pre‐ mière Coupe interscola­ire de slam-poésie, chaque élève a pu choisir le thème de son slam.

Pour la majorité des élèves, ils avaient un stylo,

une feuille et ne savais pas par où commencer, se rap‐ pelle l’enseignant­e Asma Zen‐ nati.

Elle affirme que les élèves ont choisi des thématique­s qui sont leurs proches d’eux. Ils ont écrit sur ce qui sortait du plus profond de leur coeur.

L’élève en 8e année et ga‐ gnante du 2e prix de Slam, Natasha Turenne, a écrit un slam à propos de son identité métisse.

Mon message c’est de dire qu’on est là, et qu’il faut en être fier. Il y a un temps où c’était une honte, affirme-telle.

Mon histoire est un héri‐ tage passé de génération en génération. Ça a commencé avec mes ancêtres et ça va continuer sans disparaîtr­e. C’est une histoire de fierté, à toujours s’en rappeler. C’est une histoire à raconter. Je suis métisse et je le resterai.

Natasha Turenne, sla‐ meuse et élève en 8e année

Les élèves Jack Cherett et Félix Nayet ont travaillé en duo et ont voulu écrire sur quelque chose de fort. Ils ont opté pour le thème de l’accep‐ tation de soi et des autres.

Parfois on ressent la rage montée, alors on se cache derrière de faux visages.On dessine de faux sourire sur nos lèvres, de temps en temps on rit, mais pas du fond du coeur

Jack Cherett et Félix Nayet, slameurs et élèves en 8e an‐ née.

Le duo a trouvé l'exercice satisfaisa­nt, explique Félix Nayet Brouillons après brouillons, on a pu avoir notre copie finale.

Les quatre élèves et leur enseignant­e avouent vouloir continuer à écrire du slam dans les années à venir.

Avec les informatio­ns de Mathilde Gautier

en un lieu de célébratio­n d'une culture qui refuse de s'éteindre.

En donnant une vitrine aux artistes autochtone­s de‐ puis toutes ces années, le fes‐ tival a participé à la normalisa‐ tion de l'expression artistique chez les Premières Nations, ce qui se reflète aujourd'hui par la plus grande place qui est at‐ tribuée aux Autochtone­s au‐ tant en musique qu'en littéra‐ ture ou en arts visuels.

On veut que tous se sentent représenté­s, il y en a pour tous les goûts et tous les styles musicaux. Cet été, il va y avoir des artistes comme Émile Bilodeau, Roxane Bru‐ neau et Loud : Ce n'est pas parce qu'on est Innu qu'on n'aime pas la musique alloch‐ tone et vice-versa, souligne Thirnish Pilot.

Au niveau des festivals de musique, Innu Nikamu a pavé la voie en proposant une pro‐ grammation mixte pour mon‐ trer que le fait de mettre en scène des Autochtone­s et des allochtone­s ensemble, ça marche, dit-il.

C'est sûr qu'en faisant ça, on souhaite aussi continuer de donner l'exemple et ainsi favoriser l'inclusion des ar‐ tistes autochtone­s dans les différents événements musi‐ caux qui se déroulent un peu partout au pays, ajoute-t-il.

Selon les organisate­urs, après 38 ans de rassemble‐ ments musicaux, le Festival Innu Nikamu d’aujourd’hui est devenu l’un des plus im‐ portants festivals de musique et d’art autochtone en Amé‐ rique du Nord. Ce qui justifie bien le désir de ceux-ci d'ex‐ primer leur fierté dans l'en‐ semble de la province.

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