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Fusillade de Moncton : 4 poursuites contre le gouverneme­nt fédéral ne sont pas résolues

- Frédéric Cammarano

Il ne reste plus que quatre poursuites non résolues sur les 24 intentées par des membres de la GRC et d'an‐ ciens membres contre le gouverneme­nt fédéral à la suite de la fusillade de Moncton en 2014.

Les causes civiles qui sont gérées de manière séparées ont été déposées par quatre agents qui ont répondu à l'ap‐ pel lors de la fusillade ouverte par Justin Bourque le 4 juin 2012. Trois agents ont perdu la vie et deux autres ont été blessés.

Dix-sept poursuites ont depuis été abandonnée­s ou résolues selon l’avocat qui re‐ présente les agents. Trois avaient été abandonnée­s au préalable.

L’avocat Brian Murphy a dit à CBC jeudi qu’il ne pouvait offrir de plus amples com‐ mentaires sur ces poursuites.

Des 24 procédures judi‐ ciaires, quatre ne sont donc toujours pas résolues. Les quatre agents se repré‐ sentent eux-mêmes.

Ces poursuites devaient être entendues les 8 et 9 mai. Elles ont finalement été re‐ poussées au 18 et 19 octobre prochain lors de l'audience de jeudi.

Pas entraînés et équipés adéquateme­nt selon les quatre agents

Les agents Robert Nicker‐ son, Shelly Mitchell, Martine Benoit et Mathieu Daigle ont déposé leurs quatre pre‐ mières poursuites en 2019. Ils étaient parmi les premiers sur les lieux lors de l’interventi­on en 2014.

Ils allèguent que le gouver‐ nement fédéral n’a pas équipé et entraîné ses agents pour leur permettre d’intervenir lors d’une fusillade.

Pendant la nuit de la fu‐ sillade, il n’y avait pas de cara‐ bine au détachemen­t de Co‐ diac de la GRC. Les agents avaient en leur possession des armes de poing et des re‐ volvers. Justin Bourque avait une arme semi-automatiqu­e de forte puissance.

En 2017, la GRC a été re‐ connue coupable d'avoir violé le Code canadien du travail en ayant mal équipé ses agents.

Avec des informatio­ns de Shane Magee

exigences du ministère.

Ils sont convoqués, on en‐ voie l’invitation, on envoie le compte rendu et ils se sont satisfaits de ça depuis environ 2012, a expliqué Pierre Légo, cadre de Stablex, lors de la réunion publique du 8 mars.

Le MELCCFP effectue ses propres vérificati­ons, suivis et inspection­s afin de s’assurer du respect de la réglementa‐ tion, explique le porte-parole du ministère, Frédéric Four‐ nier.

Officielle­ment ni pour ni contre, Blainville n'avait pas demandé de BAPE

Contrairem­ent aux ci‐ toyens et à l'UPA, la Ville de Blainville a admis à Radio-Ca‐ nada ne pas avoir réclamé la tenue d'un BAPE et elle ne sait pas si elle va y participer.

La Ville a pu poser des questions à Stablex et conti‐ nuera à le faire, se satisfait le porte-parole de la Municipali‐ té, Yannick Proulx.

Blainville a déjà autorisé le principe de la vente du terrain à la compagnie, pour 14 mil‐ lions de dollars, conditionn­el‐ lement à l'obtention des au‐ torisation­s environnem­en‐ tales.

Ce n'est pas qu'on va s'op‐ poser ou qu'on va être en fa‐ veur du projet, c'est qu'on va s'assurer que tous les élé‐ ments du projet soient bien considérés, en s'assurant que le projet se réalise avec le moins d'impact environne‐ mental et social.

Liza Poulin, mairesse de

Blainville

On est conscients que les tourbières, c'est un joyau pour notre territoire. Donc, je partage les préoccupat­ions des gens, dit la mairesse à Ra‐ dio-Canada. Elle affirme tou‐ tefois que le projet de Stablex et la protection des tour‐ bières, ce sont deux dossiers distincts, j'aimerais qu'on ne les mélange pas.

L'étude d'impact du projet indique clairement que 1000 mètres carrés (0,1 hec‐ tare) de tourbière seront per‐ dus.

En ce qui concerne la sécu‐ rité des cellules, le respon‐ sable de l'environnem­ent à la Ville de Blainville, Éric Lépine, rappelle que Stablex enfouit déjà des matières dange‐ reuses depuis 40 ans, au sudouest de l'emplacemen­t pro‐ jeté.

On a quand même un contrôle, il y a un suivi, il y a une correspond­ance quasi journalièr­e avec la compagnie, dit-il. Donc, à partir du mo‐ ment que les règles de sécuri‐ té, les règles de bon fonction‐ nement sont assurées, on n'a pas d'indication contraire à l'effet que ça va être pire là que ça l'est en ce moment.

En ce moment, ça fonc‐ tionne bien. C'est une compa‐ gnie qui a quand même une très bonne feuille de route au niveau sécurité. Si tout va bien, on va actualiser les tech‐ niques, donc ça devient rassu‐ rant pour la population.

Éric Lépine, responsabl­e de l'environnem­ent à la Ville de Blainville

En 2021, il y a eu un incen‐ die dans un des bâtiments de Stablex, alors que des déchets de chlore étaient en train d'être traités. La matière se serait enflammée au moment du transborde­ment du pro‐ duit dans des bassins. Heu‐ reusement, les pompiers de Blainville ont leur caserne juste à côté de ces installa‐ tions.

Stablex a décliné notre de‐ mande d'entrevue et de visite des installati­ons. La compa‐ gnie nous a aussi écrit : Nous croyons qu'il est préférable de ne pas publier d'article sur Stablex en amont des au‐ diences.

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