« Le Québec n’est pas la poubelle toxique des États-Unis et de l’Ontario »
Thomas Gerbet, PhilippeAntoine Saulnier
agrandi et soigné.
Claude Beaudet, résident de Blainville
Philippe Le Guerrier, repré‐ sentant de l'Union des pro‐ ducteurs agricoles (UPA) pour les Laurentides, explique que la cellule numéro 6 où seront enfouis les déchets se situe à environ un kilomètre de bas‐ sins d'irrigation d'entreprises agricoles.
Les légumes qu'on pro‐ duit, on le fait avec de l'eau d'étangs du secteur, dit-il, in‐ quiet d'une contamination de la nappe phréatique.
L'entreprise assure que son procédé est sécuritaire à perpétuité. Une fois remplie au complet, une cellule est fermée par un revêtement composé d’une couche de sé‐ paration en sable, d’une couche d’argile compactée et d’une géomembrane étanche.
Le ministère de l'Environ‐ nement a toutefois exprimé des préoccupations sur ce qu'il adviendra le jour où l'en‐ treprise cessera ses activités. Dans 500 ans, il va y avoir du danger pareil, croit Philippe Le Guerrier.
Les déchets de l'exté‐ rieur du Québec dérangent
Depuis 40 ans, la moitié des matières dangereuses qu'a reçues Stablex venaient de l'Ontario et du nord-est des États-Unis. Il s'agit de ma‐ tières dangereuses résiduelles et de sols contaminés, par exemple aux métaux lourds.
Ça ne devrait pas être aux gens des Laurentides de vivre avec les poubelles de nos voi‐ sins du Sud, réagit la porteparole de Québec solidaire en matière d'Environnement, Alejandra Zaga Mendez.
L'ex-ministre péquiste des Ressources naturelles Martine Ouellet a déposé au conseil municipal de Blainville, mardi soir, une pétition signée par près de 3000 personnes op‐ posées au projet.
Est-ce qu'on va accepter que Blainville serve de pou‐ belle pour les États-Unis et l'Ontario, qui veulent se dé‐ barrasser de leurs déchets toxiques?
Martine Ouellet, cheffe de Climat Québec
Stablex assure qu'elle est une solution sécuritaire au traitement et à la gestion de ces déchets qui doivent bien finir quelque part.
Le dossier complet sera évalué par le Bureau d'au‐ diences publiques sur l'envi‐ ronnement (BAPE), à partir du 8 mai. Les citoyens pourront se faire entendre durant les quatre mois d'étude.
Le ministre de l'Environne‐ ment, Benoit Charette, s'en remet à l'examen indépen‐ dant du BAPE : Je ne connais pas de projets passés au BAPE qui ont été acceptés tels que présentés initialement. C'est tout le temps une démarche qui permet de bonifier ou si‐ non carrément de refuser un projet.
Le ministère absent de‐ puis 10 ans du comité de suivi
Le siège du ministère de l'Environnement est laissé vide depuis 10 ans dans le co‐ mité de suivi des activités de Stablex. Ces réunions, cinq fois par année, permettent d'assurer le suivi général des