Une pétition pour rouvrir les caisses de Ragueneau et de Chute-aux-Outardes
Une pétition d’environ mille signatures a été dé‐ posée à la direction de la Caisse Desjardins de ManicOutarde. Les signataires demandent la réouverture des comptoirs de Rague‐ neau et de Chute-aux-Ou‐ tardes, en Haute-CôteNord.
Depuis
la fermeture du comptoir, il y a trois ans, il n'y a qu'un guichet automatique à Chute-aux-Outardes. Dans la municipalité de Ragueneau, il n’y a tout simplement plus aucun service de l’institution financière.
Il y a des personnes qui allaient à pied au guichet, ici, à Ragueneau.
Raymond Lavoie, maire de
Ragueneau
Ainsi, les résidents des deux municipalités doivent se rendre à Baie-Comeau pour effectuer des transactions qui nécessitent un agent au comptoir. Et pour les citoyens de la municipalité la plus éloi‐ gnée de Baie-Comeau, Rague‐ neau, cela signifie de parcou‐ rir 40 kilomètres, soit environ 30 minutes de voiture.
C’est sûr que les citoyens veulent la réouverture des deux succursales. (...) Mais il manque de monde, explique Raymond Lavoie, le maire de Ragueneau.
Un manque de personnel expliquerait ainsi les difficul‐ tés des Caisses Desjardins à rouvrir ses comptoirs, d’après ses discussions avec la direc‐ tion de la Caisse Desjardins de Manic-Outarde, dont relèvent les points de service de Chute-aux-Outardes et Ra‐ gueneau.
Parmi les solutions propo‐ sées afin de compenser le manque de service, l’institu‐ tion financière offre le trans‐ port aux usagers. Une forma‐ tion est aussi offerte aux rési‐ dents pour apprendre com‐ ment utiliser la plateforme en ligne Accès D, d’après Ray‐ mond Lavoie.
Le maire a également fait la demande vendredi auprès de Desjardins à savoir s’il est possible de dégager des em‐ ployés une journée par se‐ maine afin d’offrir les services dans la municipalité.
L’Est-du-Québec délaissé par la coopérative
Ce n’est pas la première pétition à laquelle doivent faire face les différentes direc‐ tions régionales de Desjar‐ dins.
Cumulant près de 650 si‐ gnatures, une pétition pour réclamer le maintien du ser‐ vice dans la municipalité des
Bergeronnes a été déposée auprès de la coopérative affi‐ liée à la Caisse populaire Des‐ jardins du Saguenay–SaintLaurent (CPDSSL).
Depuis janvier, le centre de services Desjardins des Berge‐ ronnes a lui aussi fermé ses portes.
En 2018, Radio-Canada a analysé les changements ap‐ portés au réseau de distribu‐ tion de l’institution, et a réper‐ torié 59 fermetures de centres de services entre 2013 et 2018 dans l’Est-du-Québec.
Aux Bergeronnes, Desjar‐ dins a tenté de mettre en place un service de navettage afin de relier la municipalité au siège social régional de la Caisse, aux Escoumins.
En février, le service n’avait cependant attiré aucun utili‐ sateur, d’après la CPDSSL.