Plan d’action pour les langues officielles : la Fransaskoisie a de grandes attentes
Le président de l’Assemblée communautaire fransas‐ koise (ACF), Denis Simard, précise que la communau‐ té fransaskoise attend im‐ patiemment le Plan d’ac‐ tion pour les langues offi‐ cielles qui sera présenté le 26 avril par la ministre fédérale des Langues offi‐ cielles, Ginette Petitpas Taylor.
Ce plan représente la feuille de route du gouverne‐ ment fédéral pour les cinq prochaines années sur les en‐ jeux qui touchent les commu‐ nautés francophones en mi‐ lieu minoritaire linguistique au Canada, dont l’immigration francophone, le financement des organismes, l’accès à la justice et la petite enfance.
L'immigration franco‐ phone et les services offerts aux aînés francophones font partie des priorités de l'ACF, indique Denis Simard.
Les attentes sont hautes! Essentiellement, [...] ça fait très longtemps que les com‐ munautés francophones et acadienne prennent un recul, déclare M Simard.
Le financement que nous avons stagne depuis telle‐ ment longtemps que c’est un recul en financement, ça ne couvre même pas le coût an‐ nuel de la vie des organismes par rapport à notre finance‐ ment de base, par rapport à nos projets, on a d’énormes besoins, ajoute-t-il.
Qu’est-ce qu'on veut dans le prochain plan? Tout! On a besoin de tout! Et malheureu‐ sement ça coûte cher de vivre dans une petite communau‐ té.
Denis Simard, président de l’Assemblée communautaire fransaskoise
Par ailleurs, le président de l’ACF explique que l’investisse‐ ment en immigration franco‐ phone en Saskatchewan est très important pour l'avenir de la communauté fransas‐ koise.
On a besoin de faire des in‐ vestissements stratégiques en immigration pour assurer une immigration franco‐ phone. L’ACF demande cet in‐ vestissement depuis de nom‐ breuses années, souligne M. Simard.
C’est beau d’avoir des cibles nationales, mais il doit y avoir des retombées provin‐ ciales. Si on a une cible natio‐ nale et qu’on installe la majo‐ rité des francophones au Québec et en Ontario ou au Nouveau-Brunswick, ça ne change rien par rapport au poids démographique de la Saskatchewan, explique-t-il.
Il faut absolument s’assu‐ rer que des régions comme la nôtre ne soient pas oubliées et qu’on puisse se retrouver avec le financement adéquat pour faire ce dont on a be‐ soin.
Denis Simard, président de l’Assemblée communautaire fransaskoise
En outre, les services en français offerts aux aînés fran‐ cophones préoccupent aussi l'ACF, indique Denis Simard.
Les aînés représentent la plus grande proportion de la communauté fransaskoise. Est-ce qu’ils peuvent se faire servir dans la langue de leur choix? Est-ce qu’ils peuvent vivre dans des maisons ou des centres de vieillards, de retraite quis ont à la hauteur à leurs attentes? Est-ce qu’ils sont capables d’avoir des ser‐ vices de soins en santé en français? c’est toutes ces choses-là qu'on doit regarder, enchaîne Denis Simard.
Avec les informations de Danielle Dutrisac