Les infirmières réclament des hausses salariales en Ontario
Épuisement professionnel et exode d'infirmières auxiliaires autorisées : le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO) brosse un portrait alarmant de la profession à l'approche d'une rencontre d'arbi‐ trage avec le gouverne‐ ment de Doug Ford. Le Syn‐ dicat réclame des augmen‐ tations de salaire.
Selon un sondage com‐ mandé par le SEFPO, nombre d'infirmières auxiliaires auto‐ risées sont stressées, bien d'entre elles ont de la difficul‐ té à dormir et beaucoup n'ont plus la fierté qu'elles avaient dans leur travail.
Parmi les 1029 répondants sondés par la firme Nanos au téléphone, nombreuses sont les infirmières qui travaillent pour un employeur qui est à court de personnel.
L'infirmière Pam Parks de la région de Durham raconte qu'elle voit souvent des col‐ lègues pleurer au travail ou quitter la profession après quelques années à cause du rythme insoutenable.
[Les infirmières] disent : ''Je n'en peux plus. La charge de travail est impossible''.
Pam Parks, représentante syndicale, SEFPO
Demande : 35 $ l'heure
Nombre des infirmières auxiliaires autorisées ayant répondu au sondage Nanos voudraient que leur salaire grimpe à 35 $ l'heure.
À l'heure actuelle, la plu‐ part de ces travailleuses gagnent un peu plus de 31 $ l'heure, selon le SEFPO.
Certaines d'entre elles vont peut-être rester si elles obtiennent plus de reconnais‐ sance pour leur travail, af‐ firme Mme Parks.
Lors de sa séance d'arbi‐ trage en mai, le SEFPO compte réclamer des aug‐ mentations de salaire addi‐ tionnelles, ce qui n'était pas possible auparavant à cause du quasi-gel salarial lié à la loi 124 du gouvernement Ford.
Sans parler de la question des salaires, Hannah Jensen, l'attachée de presse de la mi‐ nistre de la Santé Sylvia Jones, affirme que le gouvernement a déployé des efforts pour re‐ cruter plus d'infirmières. Nous savons qu'il reste du travail à faire, ajoute-t-elle.
Le dernier budget prévoit des investissements de 280 millions de dollars dans les programmes de formation pour le personnel de la santé, note-t-elle.
D'après des renseigne‐ ments fournis par Clara Pa‐ sieka de CBC