Les oiseaux (The Birds), ou quand le cinéma rend les animaux terrifiants
À l’occasion de la diffusion du chef-d’oeuvre d’Hitch‐ cock (le 30, à 23 h 05), petit palmarès des animaux de cinéma les plus méchants!
Un petit chat qui ronronne sur nos genoux. Un chien qui aboie de bonheur pour saluer le retour de son humain. Un perroquet qui répète des mots appris… Les animaux savent en général nous éton‐ ner autant que nous émou‐ voir. Mais pas au cinéma…
Pour frissonner au moindre bruissement d’ailes: Les oiseaux, d’Al‐ fred Hitchcock (1963)
Une petite ville tranquille en Californie. Tippi Hedren et Rod Taylor. Une nuée d’oi‐ seaux qui ravage tout sur son passage. Une nouvelle de Daphne du Maurier. Et bien sûr, l’art ultra maîtrisé du sus‐ pense et de la terreur perfec‐ tionné par le maître Alfred Hitchcock. Pourquoi vouloir résister?
(Re)voir Les oiseaux, c’est s’assurer d’un vrai beau mo‐ ment de cinéma, du genre à nous faire frissonner des pieds à la tête et à nous faire pousser de petits cris enthou‐ siastes à l’idée de se laisser manipuler avec autant de brio.
Pour avoir peur de se baigner : Les dents de la mer, de Steven Spielberg (1975)
Qui, après avoir vu Les dents de la mer, n’a pas éprouvé un intense frisson en mettant un pied dans la mer?
En 1975, Spielberg nous terrorisait avec son requin blanc géant décimant les bai‐ gneurs et baigneuses dans les eaux entourant la petite ville balnéaire d’Amity et installait pour toujours l’idée que la mer, superbe et calme, était en réalité un repaire de créa‐ tures sous-marines d’une mé‐ chanceté sans nom (on ne compte plus les films qui l’ont exploitée depuis). Bien sûr, la musique de John Williams, re‐ connaissable entre mille, n’y était pas pour rien…
Pour succomber à sa phobie : Arachnophobie, de Frank Marshall (1991)
Dans sa première réalisa‐ tion produite par Steven Spielberg (il n’y a pas de ha‐ sard), le producteur Frank Marshall mettait en images le pire cauchemar de plusieurs d’entre nous : une invasion d’araignées venimeuses, arri‐ vées d’Amazonie par cercueil (!) en Californie.
Entre pure épouvante et humour senti, la série B fonc‐ tionne à plein, jouant sans honte la carte de cette peur bien commune des petites bêtes velues.
Pour regarder son chien autrement : Cujo, de Lewis Teague (1983)
Il fallait bien tout l’esprit tordu, voire sadique, de Ste‐ phen King pour transformer un paisible et adorable saintbernard en machine à tuer
après une morsure de chauve-souris enragée.
L’adaptation au cinéma du roman ne démérite pas et réussit elle aussi l’exploit de rendre ce gros chien-nou‐ nours parfaitement terrori‐ sant.
Pour se dire « gare au gorille » : King Kong, de Me‐ rian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack (1933)
Bien sûr, les adaptations ont été nombreuses et sou‐ vent réussies. Mais c’est bien cette première illustration de
King Kong au cinéma qui a installé le mythe du gorille géant destructeur, poussé au crime par la méchanceté des hommes et l’amour interdit qu’il porte à une actrice.
Un des rares films à se souvenir que non, les ani‐ maux ne sont pas méchants
par nature.
Les oiseaux, sur ICI Télé, le dimanche 30 avril, à 23 h 05. Compléments: Passez notre quiz sur Al‐ fred Hitchcock! Hitchcock et ses huit La mort aux
blondes