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Matthew Bergeron poursuivra sa carrière à Atlanta

- Sébastien St-Onge

Matthew Bergeron est de‐ venu le deuxième meilleur Québécois le mieux repê‐ ché dans la Ligue nationale de football (NFL). Le joueur de ligne offensive a été sé‐ lectionné au 38e rang (7e choix du 2e tour) vendredi par les Falcons d’Atlanta.

Le Victoriavi­llois a choisi de vivre ce moment entouré de ses proches dans sa ville na‐ tale, plutôt qu’être à Kansas City pour assister au repê‐ chage.

À peine 45 minutes après le début du deuxième tour, le cellulaire que Matthew Berge‐ ron a gardé bien en main de‐ puis 48 heures s’est mis à son‐ ner, entraînant son entourage dans le silence.

Au bout du fil, le proprié‐ taire de l’équipe géorgienne, l’entraîneur-chef et l’entraî‐ neur des joueurs de ligne of‐ fensive se sont succédé pour annoncer au Québécois la bonne nouvelle. J’arrêtais pas de répéter merci. J’écoutais pas trop, j’étais juste content, a raconté le colosse de 1,96 m et 146 kg (6 pi 5 po, 323 lb).

Je pense que c’est une belle opportunit­é pour moi. Il y avait de la joie, il y avait un peu de tout pour vrai. C’est difficile à décrire.

Matthew Bergeron, repê‐ ché par les Falcons d'Atlanta

La sélection revêt un ca‐ ractère encore plus significa‐ tif, puisque les Falcons étaient destinés à s’exprimer au 44e échelon, mais ont transigé avec les Colts d’Indianapol­is pour repêcher Bergeron plus tôt.

Aussitôt l’appel terminé, la foule a bondi et le nom du produit de l’Université de Sy‐ racuse a été prononcé à Kan‐ sas City. C’est quelque chose que tu rêves de voir ton nom à l’écran, a renchéri Matthew Bergeron.

Il espérait être choisi au deuxième tour par une équipe ayant des besoins compatible­s avec ses qualités athlétique­s, comme les Fal‐ cons d’Atlanta. Il y avait de l’intérêt et je pense qu’on a eu de belles rencontres dans tout mon parcours après la saison, lors du Senior Bowl et du camp d’évaluation de la NFL, notamment.

Je veux juste jouer au foot‐ ball et aider Atlanta à gagner des matchs!

Matthew Bergeron, repê‐ ché par les Falcons d'Atlanta

Matthew Bergeron rejoint donc les autres Québécois tels que Laurent DuvernayTa­rdif, Benjamin St-Juste et Anthony Auclair dans la NFL. C’est vraiment le fun pour le sport québécois. Je pense que le sport québécois est en san‐ té et j’espère que ça va inspi‐ rer les jeunes à poursuivre leur rêve. Et je ne sais pas, peut-être qu’un jour le pre‐ mier choix au total ça va être un Québécois, a lancé la ve‐ dette de la soirée.

Bergeron prendra le che‐ min d’Atlanta dans les pro‐ chaines semaines pour parti‐ ciper au mini-camp des re‐ crues.

Soupir de soulagemen­t pour son entourage

On est contents! C’est fait, on le sait. On sait que c’est loin en voiture, a rigolé sa mère, Annie Bergeron, très émotive après la sélection de son fils aîné. Celle qui a fait l’aller-retour entre Victoriavi­lle et Syracuse pendant plusieurs années pour assister aux matchs de l’Orange pense dé‐ jà à changer de voiture pour faire le trajet de 20 heures jus‐ qu’à Atlanta.

Pour elle, le repêchage de Matthew dans la NFL n’est que la suite logique des choses.

Ça s’est tellement fait gra‐ duellement. Déjà au secon‐ daire, on savait qu’il était en demande partout. Après, le Cégep, c’était partout. Après, c’était l’université. C’était comme un processus normal, mais je pense que je n’ai pas réalisé l’ampleur de comment c’était gros, parce que nous on le vivait de l’intérieur, a-telle confié.

Ses anciens entraîneur­s manquent de mots pour qua‐ lifier l’exploit que leur ex-pro‐ tégé vient de réaliser.

Quel moment excitant. Ce n’est pas normal, c’est bien loin d’être normal. C’est le joueur le mieux repêché de‐ puis que je suis entraîneur­chef et le quatrième depuis mes débuts comme entraî‐ neur il y a 34 ans. C’est un très grand moment, a expliqué Di‐ no Babers de l’Université de Syracuse. Il est clair pour le pi‐ lote de l’Orange que Bergeron sera un partant qui aura une longue carrière dans la NFL.

Même son de cloche pour Rémi Giguère. Je pense que c’est une super belle place pour lui avec ce que les Fal‐ cons vont faire offensivem­ent dans les prochaines années. C’est vraiment un beau spot pour lui!, a réagi l’entraîneur d’Équipe Québec.

Je suis sans mot de voir Matthew réaliser son rêve de‐ vant sa famille et ses amis, a quant à lui lancé son coéqui‐ pier Geoffrey Cantin-Arku.

Des leçons de la veille

Matthew Bergeron s’est présenté devant les représen‐ tants de la presse en fin d’après-midi vendredi dans un état d’esprit beaucoup plus serein que la veille. Il avait alors indiqué avoir des indices que son nom soit prononcé vers la fin du premier tour.

De voir plusieurs joueurs évoluant à la même position que lui être repêchés dans la première moitié du tour initial a gonflé les espoirs du Québé‐ cois et de son entourage.

C'est sûr que c'est une dé‐ ception, mais faut voir le côté positif. Le fait d'être repêché en deuxième ronde, c'est quand même assez haut, ce n’est pas tout le monde qui a la chance de faire ça, donc je suis choyé, a-t-il dit humble‐ ment.

Bergeron a donc entamé la soirée de vendredi le coeur lé‐ ger, avec un peu moins de pression, moins de stress, sa‐ chant qu’il y a de bonnes chances que je sorte assez tôt.

Un autre Canadien a été repêché vendredi, cette fois au troisième tour. Sydney Brown, de London en Onta‐ rio, a été sélectionn­é par les Eagles de Philadelph­ie. Il est le 66e choix au total. Son frère, Chase, devrait aussi entendre son nom lors de ce repê‐ chage.

Finalement, un autre Qué‐ bécois pourrait être repêché au cours du week-end. Il s'agit du joueur de ligne offensive Sidy Sow, de Bromont.

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