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Les locataires de Windsor doivent s’attendre à de nouvelles hausses, selon la SCHL

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La Société canadienne d'hypothèque­s et de loge‐ ment (SCHL), prévoit qu’il sera difficile et coûteux de louer un logement à Wind‐ sor d'ici 2025.

Le rapport indique que le taux d'inoccupati­on des loge‐ ments locatifs de la ville reste à un niveau historique­ment bas de 1,8 % et qu'il devrait tomber à 1 %, ce qui se tradui‐ ra par une hausse continue du prix des loyers.

Une augmentati­on prévi‐ sible selon l’économiste de la SCHL pour la région de Wind‐ sor, Tad Mangwengwe­nde.

Selon lui, les taux hypothé‐ caires étant plus élevés, de moins en moins de gens sont prêts à acheter une propriété.

Il y a désormais de moins en moins de personnes qui font le saut pour acheter un logement, ce qui engorge le marché de l’immobilier, dit-il.

Il ajoute que la croissance de population prévue dans les prochaines années dans la région, liée aux projets de dé‐ veloppemen­t économique, aggravera le problème.

En janvier dernier, le coût moyen d'un appartemen­t de deux chambres à coucher à Windsor a grimpé à environ 1200 $, selon la SCHL.

Il s'agit d'une augmenta‐ tion de près de 4 % par rap‐ port à 2021.

Moins cher qu'ailleurs

Cependant, selon les ac‐ teurs du secteur immobilier dans la région, il ne faut pas s’inquiéter des prévisions contenues dans le rapport.

Selon Garrison Matt, un courtier en immobilier dans Windsor-Essex, les prix dans la région restent tout de même avantageux en compa‐ raison à ceux d'autres en‐ droits dans la province.

Notre population n’est pas aussi nombreuse que celle du Grand Toronto. Je pense que beaucoup de personnes viennent ici pour y habiter parce que ça coûte moins cher qu'à d’autres endroits. explique-il.

Un avis partagé par une autre agente immobilièr­e dans Windsor. Fiona MacDo‐ nald de l’agence Remax, qui insiste sur le fait que WindsorEss­ex est une région considé‐ rablement moins chère que d’autres endroits dans la pro‐

vince.

Un budget serré

En revanche, certains loca‐ taires de Windsor s'inquiètent d'éventuelle­s hausses, alors qu’il est déjà compliqué pour eux de joindre les deux bouts.

Jean-Didier Ogobani loue un logement de trois chambres à Windsor pour 2000 $ par mois incluant les frais de services publics. Lui et sa famille se sont installés à Windsor il y a quelques mois pour trouver du travail et ap‐ prendre l’anglais. C’est cher, déplore-t-il.

Il dit être à la recherche d’une associatio­n de loca‐ taires qui pourrait intervenir pour empêcher l’augmenta‐ tion des loyers. En venant ici, je n’avais aucune idée des prix à Windsor et je me suis rendu compte que ça allait augmen‐ ter en faisant des recherches.

Toutefois, des proprié‐ taires de Windsor-Essex disent comprendre les diffi‐ cultés encourues par les loca‐ taires.

Mark Lalovich un agent immobilier qui est également propriétai­re, explique que les propriétai­res doivent rester sensibles aux questions d'abordabili­té.

Ces enjeux sont présents partout dans la province. Il y a une pénurie de logement par‐ tout, dit-il.

Certes, c’est avantageux pour les propriétai­res, mais nous devons nous soucier des difficulté­s de nos loca‐ taires, explique-t-il.

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