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Grève des fonctionna­ires : « un peu de progrès » dans les négociatio­ns, selon le syndicat

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Le syndicat qui représente quelque 155 000 membres de la fonction publique fé‐ dérale dit qu'il aurait fait « un peu de progrès au cha‐ pitre de la rémunérati­on et de la sécurité d’emploi » au cours de la fin de se‐ maine.

L'Alliance de la fonction pu‐ blique du Canada (AFPC) a fait part de cette mise à jour concernant les pourparler­s avec l'employeur sur sa page Facebook, dimanche avantmidi, à la 12e journée de grève des fonctionna­ires fédéraux.

C'est la première fois de‐ puis vendredi, jour où le gou‐ vernement fédéral a déposé une nouvelle offre, que l'AFPC brise le silence à ce sujet.

Nos équipes ont travaillé très tard hier soir [samedi] et sont de nouveau à la table ce matin [dimanche]. Les négo‐ ciations se poursuiven­t égale‐ ment pour nos membres à l’Agence du revenu du Cana‐ da, a spécifié le syndicat.

On sait que nos membres veulent retourner travailler pour fournir à la population les services dont elle a besoin, mais on sait aussi que les tra‐ vailleuses et les travailleu­rs ne peuvent plus continuer à perdre du terrain. C’est pour‐ quoi on doit rester à la table jusqu’à ce qu’on obtienne l’en‐ tente juste et équitable que méritent nos membres.

Extrait de la publicatio­n Facebook de l'AFPC

Le gouverneme­nt n'a plus beaucoup de marge de manoeuvre

Depuis deux semaines, l'AFPC multiplie les moyens de pression pour obtenir gain de cause.

Parmi ses principale­s re‐ vendicatio­ns, le syndicat ré‐ clame notamment une aug‐ mentation salariale de 13,5 % sur trois ans pour tenir compte du coût de la vie.

Le Conseil du Trésor a an‐ noncé, samedi, que son offre déposée la veille était globale, finale actualisée et qu'elle [ré‐ pondait] à toutes les revendi‐ cations restantes du syndicat. Jusqu'à présent, aucun détail de cette nouvelle offre n'a été précisé par le Conseil du Tré‐ sor ni par les représenta­nts syndicaux de l'AFPC.

Toutefois, selon le profes‐ seur de gestion et de droit à l'Université d'Ottawa, Gilles

Levasseur, cette offre signifie que le gouverneme­nt n'a plus de marge de manoeuvre. M. Levasseur croit qu'il faudra encore quelques jours au syn‐ dicat pour analyser la situa‐ tion avant que les fonction‐ naires retournent au travail.

Une offre finale sur la table ne veut pas dire qu’on ne né‐ gocie pas avec l’autre partie. [Ça veut dire] qu’on va négo‐ cier certaines clauses norma‐ tives. On va peut-être négo‐ cier certaines modalités d’exé‐ cution. Mais, comme tel, le gros du dossier est présenté au syndicat. Le syndicat doit être capable d’avoir une réac‐ tion. Ensuite, la soumettre à ses membres pour être ca‐ pable de retourner au travail. Donc c’est un délai qui peut prendre un autre trois jours , a-t-il expliqué.

Accentuer la pression

Radio-Canada a appris qu'au cas où l’AFPC et le Conseil du Trésor ne par‐ viennent toujours pas à une entente dans les prochaines heures, des autobus de‐ vraient partir lundi matin de la région de Montréal pour se rendre à Ottawa afin d'accen‐ tuer la pression sur le gouver‐ nement fédéral.

D’ailleurs sur Twitter, le Service de police d’Ottawa a demandé à la population que les conditions de circulatio­n pourraient être difficiles lundi matin, en raison de la grève de fonctionna­ires.

Avec les informatio­ns de Rosalie Sinclair

mercialisa­tion ordonnée, ex‐ plique-t-il.

Les hivers difficiles,

les inondation­s ou encore les sé‐ cheresses ont aussi ébranlé d’autres acteurs du secteur agroalimen­taire, qui pourront également se tourner vers ce nouveau programme.

Avec les informatio­ns de Nantou Soumahoro

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