Inondations dans Charlevoix : deux pompiers portés disparus, 1000 résidents isolés
Marie-Pier Mercier, MarieChristine Gagnon résidents, deux pompiers ont été emportés par les eaux à Saint-Urbain et n'ont pas encore été re‐ trouvés.
En soirée, la mairesse de la municipalité de Saint-Urbain, Claudette Simard, et la SQ ont confirmé que deux pompiers manquaient à l'appel.
Par communiqué, la SQ a donné plus de détails sur les événements. Vers 14 h, lundi, des pompiers prêtaient mainforte à des résidents du Rang Saint-Georges, à Saint-Urbain, qui est en fait la route 138 à cet endroit.
Dans les minutes qui ont suivi, l’hélicoptère de la Sûreté du Québec a été dépêché sur les lieux pour les recherches et le sauvetage, lit-on dans le communiqué. Les deux occu‐ pants de la résidence ont été hélitreuillés et sont sains et saufs. Par contre, les deux pompiers qui auraient été emportés par la rivière man‐ quaient toujours à l'appel en milieu de soirée.
Dans le secteur de SaintUrbain, une trentaine de rési‐ dences ont été évacuées parce qu'elles étaient inon‐ dées ou en prévention pour la sécurité des occupants, a pré‐ cisé la mairesse dans un point de presse livré sur la page Fa‐ cebook de la municipalité.
Appel à la prudence
À Baie-Saint-Paul, où la ri‐ vière des Mares a débordé, le maire Michaël Pilote a appelé ses résidents à la prudence.
L'endroit où on est le plus en sécurité présentement est dans votre domicile, a-t-il martelé.
Ce n'est pas le temps d'al‐ ler faire un tour d'auto. On reste à la maison. Si vous êtes en danger, les services d'ur‐ gence vont procéder à votre évacuation.
Michaël Pilote, maire de Baie-Saint-Paul
Plus tôt lors du point de presse, le maire a invité les si‐ nistrés et la population à se rendre à l'aréna pour avoir de l'aide ou pour trouver refuge. Le lieu a cependant été chan‐ gé. La Croix-Rouge a eu comme mandat d'installer 200 lits au centre éducatif Saint-Aubin.
Le maire Pilote a indiqué qu'environ 1000 personnes étaient isolées. Le service de pompiers de la Ville de BaieSaint-Paul a toutefois assuré que ces gens étaient en sécu‐ rité. On parle de plusieurs en‐ droits [dans la ville], mais on a des communications avec ces gens-là. S'il y a une probléma‐ tique de santé, on va s'organi‐ ser pour les évacuer, a assuré le directeur de la sécurité pu‐ blique, Alain Gravel.
Donald Tremblay, un ré‐ sident de la rue Morin, fait partie des évacués. Il a quitté son domicile avant que les au‐ torités n'arrivent. On ne ren‐ trera pas à la maison ce soir, certain, a dit l'homme en por‐ tant sa main à la hauteur de ses hanches pour indiquer la hauteur de l'eau chez lui.
Les inondations ont forcé la fermeture de la route 138 dans le secteur de Baie-SaintPaul.
Des ponts et des tronçons de route ont aussi dû être fer‐ més en raison du débit d’eau et des débordements de ri‐ vières. Le fort débit d'eau est même venu à bout de cer‐ taines routes, dont la chaus‐ sée s'est effondrée.
Des roulottes empor‐ tées par la rivière
Le Camping Le Genévrier a subi les assauts de la rivière en début d'avant-midi lundi. Vers 9 h, la rivière s'est mise à gonfler et, vers 11 h, on a été complètement inondés, ex‐ plique Paul Labbé, coproprié‐ taire du camping. Plusieurs roulottes ont été emportées par les flots. Entre 15 et 20 [roulottes] sont passées de‐ vant chez moi, a-t-il précisé.
Heureusement, personne n'était à l'intérieur des véhi‐ cules puisque le camping n'est pas encore ouvert pour la saison.
Paul Labbé a dit n'avoir ja‐ mais vu la rivière dans cet état depuis 60 ans.
On a vu des inondations, mais jamais comme ça!
Paul Labbé, copropriétaire du Camping Le Genévrier
C'est une rivière qui peut avoir des fluctuations impor‐ tantes dans un court laps de temps par grande pluie, mais de ce niveau-là, jamais, a ajou‐ té le copropriétaire, Bruno Labbé.
Pour le moment, il est diffi‐ cile d'évaluer l'étendue des dégâts puisque le terrain de camping est inaccessible.
On sait que ce sont des dé‐ gâts importants, mais c'est du matériel, pas des vies hu‐ maines. On a vu passer l'héli‐ coptère qui cherche des gens présentement, a dit Paul Lab‐ bé, visiblement attristé.