Imagine Van Gogh fera escale cet été au Colisée Vidéotron, à Trois-Rivières
C’est maintenant confir‐ mé : l’exposition immersive Imagine Van Gogh s’arrête‐ ra à Trois-Rivières du 4 juillet au 22 août. Radio-Ca‐ nada a appris que la pro‐ duction a choisi le Colisée Vidéotron pour y installer ses projecteurs et ses écrans géants.
L’annonce officielle met donc fin aux spéculations en‐ tourant la venue de l’événe‐ ment. De mystérieuses publi‐ cités adressées aux Trifluviens avaient circulé sur les réseaux sociaux en février dernier. Ap‐ pelée à commenter sa partici‐ pation, Innovation et déve‐ loppement économique (IDE) Trois-Rivières avait confirmé qu’une entente était surve‐ nue avec les promoteurs, sans toutefois préciser où au‐ rait lieu l’événement.
Plus de 200 oeuvres du peintre néerlandais seront présentées au public dans une ambiance immersive. Le Colisée Vidéotron a la hau‐ teur, la largeur, le stationne‐ ment et la situation géogra‐ phique parfaits pour les be‐ soins de la cause, a expliqué le producteur de Tandem expo‐ sitions, Paul Dupont-Hébert, au micro de la chroniqueuse culturelle Linda Corbo, à l'émission Toujours le matin, mardi.
L’espace sera transformé en une boîte noire géante. On part dans une zone immer‐ sive où on est inondé d’images sur les murs et les planchers. Les tableaux ont parfois 30 pieds par 50 pieds, vante le producteur. La tech‐ nologie employée invite les vi‐ siteurs à déambuler à l'inté‐ rieur des images, lui permet‐ tant de ressentir la profon‐ deur émotionnelle de l'oeuvre d'une manière beaucoup plus personnelle, ajoute Tandem
expositions.
Un voyage onirique
Créée à Paris en 2017, Ima‐ gine Van Gogh a attiré plus de quatre millions de personnes depuis son arrivée en Amé‐ rique du Nord. Ses projec‐ tions immersives ont été vues à Montréal, à Québec et dans d’autres villes canadiennes.
L’exposition revisite les deux dernières années de la vie de l’artiste, au cours des‐ quelles furent peintes cer‐ taines de plus célèbres toiles de Vincent Van Gogh telles que La nuit étoilée et Les tournesols.
La musique de composi‐ teurs comme Mozart, Bach et
Satie agrémente l’installation. Vous vivez une expérience to‐ tale. Le son est calibré, les écrans sont calibrés, c’est une expérience romantique et fa‐ miliale. Les enfants sont tou‐ chés de voir d'immenses toiles, indique Paul DupontHébert.
Un rendez-vous annuel?
La vitalité du milieu cultu‐ rel trifluvien a été un facteur décisif dans la programma‐ tion de l’événement, explique Paul Dupont-Hébert.
II y a un dynamisme cultu‐ rel unique à Trois-Rivières de‐ puis plusieurs années. Cultu‐ rellement, touristiquement, gastronomiquement, c’est une ville très accueillante. Donc, c’était très naturel qu’on réfléchisse à s’installer à Trois-Rivières.
Paul Dupont-Hébert, pro‐ ducteur de Tandem exposi‐ tions
Si l’aventure s’avère profi‐ table, les productions Ima‐ gine Monet et Imagine Picas‐ so suivront, commente Tan‐ dem expositions. Notre inten‐ tion, c’est d’aller à Trois-Ri‐ vières chaque année. On a un catalogue d’expositions et de spectacles qui marchent très bien […] si ça va bien, on va continuer, ajoute Paul Du‐ pont-Hébert.
Les billets sont en vente à partir de 10 h mardi sur le site d'Imagine Van Gogh.
Avec les informations de Linda Corbo
porte six mois plus tard, l’ef‐ froi ne faiblira pas. Car Carole accueille dans son bureau Vincent, un homme perdu, qui la supplie de l’aider à en fi‐ nir.
L’ultra-compétitivité, le mal du siècle
Anxiété, dépression, malêtre… bien sûr, Carole Mat‐ thieu, adapté du roman de Marin Ledun et initialement diffusé sur la chaîne franco-al‐ lemande Arte, plonge, en réussissant à ne jamais en faire l’étalage racoleur, dans ce qui empêche les humains de garder pied. Mais dans la mire de ce film puissant, c’est d’abord la culture d’entreprise et les méthodes de gestion pour le moins inhumaines at‐ tisant l’ultra-compétitivité em‐ ployées par certains qui saute aux yeux.
Décors froids et gigan‐ tesques sans âme, direction photo crue, réaliste, oscillant entre le bleu glacial et le blanc triste (et observant avec sen‐ sibilité de nombreux non-pro‐ fessionnels jouant un rôle semblable à leurs emplois réels), la mise en scène de
Louis-Julien Petit (Discount) ne laisse aucun doute :
le monde du travail n’est pas pour tout le monde celui de l’épanouissement et du dé‐ passement de soi. Bien au contraire.
Immense Isabelle Adjani
Bien sûr, pour qu’un tel ta‐ bleau puisse résonner (et mal‐ gré des dialogues un peu trop écrits par moments et une fin ramenant la fiction dans cet émouvant tableau quasi do‐ cumentaire), il fallait une ac‐ trice. Une femme capable de nous faire saisir le dilemme de ces travailleurs et de ces mé‐ decins, pris entre les contraintes d’emploi infantili‐ santes, les douleurs bien réelles que personne ne veut entendre et leur propre conscience torturée, ainsi que cet aller-retour que le film propose entre la réalité la plus dure et l’imaginaire le plus tor‐ turé. Il fallait une actrice d’ex‐ ception, comme Isabelle Adja‐ ni.
Fragile, vulnérable, dépas‐ sée, mais aussi puissante, en‐ gagée, déterminée, Adjani (qui a elle-même acquis les droits du roman de Ledun) incarne cette femme avec un cha‐ risme évident, tout en susci‐ tant une empathie et une émotion rares. Du genre à toucher droit au coeur. Du genre qui donne envie de se lever, de résister et de mieux savoir entendre ceux qui nous tendent la main ou nous demandent de l’aide.
Complément`:
Les invisibles, de Louis-Ju‐ lien Petit
Carole Matthieu, sur ICI Télé le dimanche 7 mai. à 1 h 27.
La bande-annonce (source : YouTube)