Le potentiel d’un centre de transbordement ferroviaire à Senneterre se confirme
La MRC de la Vallée-de-l'Or confirme le potentiel éco‐ nomique de l'implantation d'un centre de transborde‐ ment ferroviaire à Senne‐ terre.
L'étude de marché com‐ mandée par la MRC a été dé‐ posée mardi matin.
Les auteurs ont évalué plusieurs scénarios et selon le plus réaliste, la construction d'un centre de transborde‐ ment permettrait de retirer l'équivalent de 7500 camions des routes par année.
Chaque année, 225 000 tonnes de marchandises pourraient transiter par Sen‐ neterre.
La MRCVO précise qu'elle n'a pas l'intention de lancer un appel d'offres, mais se dit prête à accompagner un pro‐ moteur qui se montrerait in‐ téressé.
À la base, on voulait savoir s’il y avait un potentiel de ren‐ tabilité, précise le préfet de la MRCVO, Martin Ferron. On veut donner un levier à des entrepreneurs qui voudraient développer un tel projet. On se doutait qu’il y avait un po‐ tentiel, mais nous avions be‐ soin d’une étude plus appro‐ fondie pour obtenir des don‐ nées probantes.
Études de faisabilité
L’étude réalisée par la firme CPCS Transcom, au coût de 59 500 $, fait ressortir que le transport ferroviaire de‐ vient compétitif par rapport au camion si la distance de li‐ vraison dépasse 500 km. Près de 30 000 tonnes de marchan‐ dises qui proviennent d‘aussi longues distances transitent par la région à chaque se‐ maine, notamment des pro‐ duits du bois.
Les auteurs de l’étude re‐ connaissent que le volume demeure faible, mais qu’un scénario réaliste de rentabilité peut être envisagé. Martin Ferron ajoute que des études de faisabilité plus ciblées doivent permettre de confir‐ mer le potentiel réel du projet pour un éventuel investis‐ seur.
C’est l’étape qu’on souhaite voir débuter le plus tôt pos‐ sible, lance-t-il. Ça appartient au privé, mais on peut être partenaires dans leurs dé‐ marches. Pour nous, c’est une question d’avenir du dévelop‐ pement économique de la ré‐ gion. Ça passe par le chemin de fer, on en est convaincus.
Les coûts de construction d'un centre de transborde‐ ment sont évalués à de 10 à 15 millions de dollars. La MRC pourrait offrir une aide finan‐ cière, mais Martin Ferron es‐ père recevoir une oreille at‐ tentive du ministère de l’Éco‐ nomie.
On a des fonds très limités pour un aussi gros projet, in‐ dique M. Ferron. On aura des représentations à faire, mais on sait que le gouvernement reste attentif à ce genre de projets qui touchent l’écono‐ mie et l’environnement.
La mairesse Pelchat « Un beau potentiel » :
Le site privilégié par l’étude est la propriété de Transrail à Senneterre en raison notam‐ ment de la localisation straté‐ gique à proximité de la cour de triage du CN.
Ce n’est pas une surprise pour nous, avec toute l’his‐ toire du chemin de fer à Sen‐ neterre, on s’y attendait, sou‐ ligne la mairesse Nathalie-Ann Pelchat. On est une ville mo‐ no-industrielle et on travaille depuis longtemps à diversifier notre économie. Ça fait des années qu’on croit à ce projet. À vrai dire, on ne comprend pas pourquoi ça n’a pas été fait avant. On pense qu’il y a un beau potentiel.