Accident de travail : l’enquête se poursuit à la Fonderie Horne
Le travailleur blessé grave‐ ment à la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda se por‐ terait mieux, selon le syn‐ dicat des employés de la Mine Noranda, sans pou‐ voir donner davantage de détails sur son état de san‐ té. Un grief a aussi été dé‐ posé par le syndicat contre l'employeur pour sa gestion de l’événement.
La Commission des normes, de l'équité, de la san‐ té et de la sécurité du travail (CNESST) confirme que l’acci‐ dent survenu dans la nuit de jeudi à vendredi dernier a eu lieu lors de travaux d’aspira‐ tion de poussières en espace clos. L’employé d’un sous-trai‐ tant a été hospitalisé après avoir subi une intoxication.
Des travaux de nettoyage à l’intérieur d’une trémie étaient en cours lorsqu’une accumulation de poussières s’est mise en mouvement et s’est écoulée vers le bas de la trémie. Deux travailleurs ont été exposés à des contami‐ nants, explique la CNESST par courriel.
L’organisme affirme que deux inspecteurs se sont ren‐ dus sur place vendredi der‐ nier pour sécuriser les lieux et récolter de l’information pour tenter de comprendre ce qui s’est passé.
Ils ont interdit l’accès au lieu où est survenu l’accident et ils ont ordonné la suspen‐ sion des travaux à l’intérieur des trémies dans le secteur. Nos inspecteurs poursuivent leur collecte d’informations, ajoute la CNESST par courriel.
Le représentant en pré‐ vention avisé trop tard?
Le syndicat des employés de la Mine Noranda a déposé un grief à l’employeur en lien avec l’accident de travail puisque le représentant en prévention du syndicat aurait été avisé seulement plusieurs heures après l’accident.
On a une convention col‐ lective qui prévoit que le re‐ présentant du syndicat doit être avisé dans les plus brefs délais d’une situation à risque, mais ç'a tardé, selon notre re‐ présentant en prévention, af‐ firme Stéphane Larente, pré‐ sident du syndicat.
Celui-ci estime que le re‐ présentant en prévention n’a donc pu faire adéquatement son travail. M. Larente assure que son syndicat collabore avec la CNESST en ce moment afin de déterminer si des cor‐ rectifs doivent être apportés.
C’est évident qu’il faudra que l’enquête mène à une procédure si elle n’existe pas, même si je serais surpris qu’elle n’existe pas. Ce qui nous préoccupe le plus en ce moment, c’est l’état de santé du salarié qui s’est blessé. On a eu de nouvelles de l’em‐ ployeur, qui nous dit qu’appa‐ remment, il prend du mieux, indique Stéphane Larente.