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Surmortali­té en N.-É., un nouveau sommet pour la province depuis la pandémie

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De nouvelles données montrent que la NouvelleÉc­osse a récemment connu son plus grand nombre de décès excédentai­res, soit des décès supérieurs à ce qui était prévu, depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Le suivi de la surmortali­té de Statistiqu­e Canada a été mis à jour pour inclure la pé‐ riode de quatre semaines du 27 novembre au 24 dé‐ cembre 2022. Il y a eu 262 dé‐ cès de plus que prévu dans la province.

Le précédent record de quatre semaines était de 155 décès, couvrant la période du 16 janvier au 12 fé‐ vrier 2022, donc qui coïncidait avec l'arrivée du variant Omi‐ cron en décembre 2021.

Le nombre record de dé‐ cès n'est pas une surprise pour Tara Moriarty, respon‐ sable du projet COVID-19 Re‐ sources Canada. Le groupe fait de la modélisati­on pour aider les membres du public à mieux comprendre la situa‐ tion avec la COVID-19. Ça comprend le calcul d'un indice de danger pour chaque pro‐ vince.

Il y a une raison pour la‐ quelle nous avons continué à dire à la fin de l'été et à l'au‐ tomne [2022] que c'était grave, grave, grave, parce que c'est ce que les chiffres mon‐ traient, explique Tara Moriar‐ ty.

Elle pense que la surmor‐ talité est principale­ment cau‐ sée par la COVID-19. Mais le gouverneme­nt de la Nou‐ velle-Écosse se dit confiant dans le nombre de décès qu'il attribue à la COVID-19.

La porte-parole du minis‐ tère de la Santé, Khalehla Per‐ rault, affirme qu’il y a eu 73 décès dus à la COVID-19 en novembre et décembre 2022. La province ne précise pas ce qui pourrait causer la surmor‐ talité

La province a refusé à plu‐ sieurs reprises les demandes d'entrevue pour en parler.

À moins qu'il n'y ait eu soudaineme­nt une augmen‐ tation énorme et terrifiant­e des accidents de voiture mor‐ tels, vous devez comprendre pourquoi tant de personnes meurent plus que la normale , pense Tara Moriarty, qui vou‐ drait une explicatio­n du gou‐ vernement.

Tim Caulfield, un expert en désinforma­tion qui est titu‐ laire de la Chaire de recherche du Canada sur le droit et la politique de la santé à l'Uni‐ versité de l'Alberta, a bien peur que les décès excessifs puissent servir aux personnes qui diffusent des informatio­ns erronées.

Par exemple il dit qu’il n'y a aucune preuve que les vac‐ cins contre la COVID-19 peuvent causer la mort.

Au contraire, nous avons une surveillan­ce et un suivi des vaccins solides, dit-il. Et pourtant, ça continue de cir‐ culer.

Un rapport récent a exami‐ né comment la désinforma‐ tion a affecté les infections, les hospitalis­ations et les décès liés à la COVID-19 au Canada de mars à novembre 2021. La propagatio­n de désinforma‐ tion aurait coûté la vie à au moins 2800 personnes et a contribué au refus de plus de 2 000 000 de Canadiens de se faire vacciner.

Le risque est sérieux pour une très grande partie de la population canadienne, en particulie­r dans des endroits comme la Nouvelle-Écosse, où les gens sont en moyenne plus âgés, rappelle Tara Mo‐ riarty.

L'âge médian des décès par COVID-19 depuis le 1er juillet 2022 en NouvelleÉc­osse est de 84 ans.

Le gouverneme­nt de la Nouvelle-Écosse affirme que 841 personnes dans la pro‐ vince sont mortes de la CO‐ VID-19 depuis le début de la pandémie.

Avec les informatio­ns de Richard Woodbury de CBC

santé en français de l’île, Claude Blaquière, souhaite que ce registre permette d'augmenter l’offre de ser‐ vices en français à l’île.

C'est un bon signe pour l'améliorati­on des services en français à l’île, surtout avec les médecins du Nouveau-Bruns‐ wick, car plusieurs sont fran‐ cophones.

Claude Blaquière, co-pré‐ sident du Réseau santé en français de l’île

Il croit que l'île a tous les attraits pour attirer des mé‐ decins.

Néanmoins, Claude Bla‐ quière rappelle que certains endroits dans la région peuvent avoir un pouvoir d'attraction plus grand, no‐ tamment les grands centres.

Il faut faire attention à la distributi­on des profession‐ nels sur le territoire, selon lui.

J'ai peur que les médecins veuillent peut-être aller dans de grands centres et ils qu'ils délaissent les petites localités, alors il va falloir que les gou‐ vernements surveillen­t ça, ex‐ plique le co-président du Ré‐ seau santé en français.

Il redoute que certains mé‐ decins de l’île puissent aussi décider de prêter main forte ailleurs et qu'ils délaissent leur communauté d'origine.

S’ils quittent leur région pour une journée ou une de‐ mi-journée, alors ça va affec‐ ter leur communauté. Il y au‐ ra donc un médecin ou quelques médecins de moins, explique Claude Blaquière.

Afin de participer au Re‐ gistre de médecins de l'Atlan‐ tique, les médecins devront s’y inscrire en choisissan­t la province dans laquelle ils sou‐ haitent travailler. Ils devront payer une cotisation annuelle de 500 $.

Le registre des médecins de l’Atlantique fait partie de l’Accord atlantique sur les soins de santé, signé en dé‐ cembre 2021.

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