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La Ville d’Ottawa invitée à utiliser des terrains publics pour des logements abordables

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Le territoire de la ville d’Ot‐ tawa dispose d’une « quan‐ tité impression­nante » de terrains appartenan­t au gouverneme­nt qui pour‐ raient être cédés à des fournisseu­rs de logements sans but lucratif afin de construire un millier de nouveaux logements abor‐ dables par an, selon un rap‐ port communauta­ire.

Des organisate­urs et des experts locaux en matière de logement se sont exprimés, mercredi, devant le comité de la planificat­ion et du loge‐ ment de la Ville d'Ottawa, ma‐ nifestant leur soutien au nou‐ veau rapport et au cri de ral‐ liement de l'Alliance cana‐ dienne pour mettre fin à l'iti‐ nérance d'Ottawa (ACMI).

Beaucoup ont décrit le be‐ soin croissant et profond de logements. Le prix des loyers monte en flèche, y compris pour les 40 000 étudiants considérés comme locataires, tandis que des dizaines de fa‐ milles sans-abri vivent dans des refuges, ont-ils déclaré.

L'obtention de terrains à bâtir est un défi majeur, et la meilleure solution pour lutter contre l'itinérance est de mettre gratuiteme­nt à dispo‐ sition des projets à but non lucratif des parcelles apparte‐ nant au gouverneme­nt, selon la chercheuse universita­ire en matière de logement et au‐ trice du rapport, Carolyn Whitzman.

Je peux vous présenter des rapports jusqu'à la fin de la journée. C'est le consensus in‐ ternationa­l, a-t-elle dit aux élus d’Ottawa.

Elle a aussi indiqué qu'une étude a suggéré qu’environ 200 sites appartenan­t au gou‐ vernement pourraient être candidats à la constructi­on de logements à Ottawa.

La directrice générale de l’ACMI, Kaite Burkholder Har‐ ris, a quant à elle proposé à la Ville d’Ottawa des parcelles qu’elle avait déjà identifiée­s, il y a quelques années, pour la constructi­on de logements le long des lignes du train léger.

Il y a une raison pour la‐ quelle l'Alberta est à l'avantgarde lorsqu'il s'agit de ré‐ duire le nombre de sans-abri de manière significat­ive. C'est parce qu'ils sont des cowboys. Ils sont prêts à dire, vous sa‐ vez, nous allons briser cer‐ taines choses et faire en sorte que cela se produise.

Nous sommes parfois dans une position où notre choix par défaut est le ''non''. Il faut que notre choix, par dé‐ faut, devienne ''oui''.

Kaite Burkholder Harris, di‐ rectrice générale, Alliance ca‐ nadienne pour mettre fin à l'itinérance d'Ottawa

Des conseiller­s réceptifs

Les groupes à but non lu‐ cratif sont organisés et ca‐ pables de faire avancer les projets, a souligné Mme Bur‐ kholder Harris, et le moment est bien choisi puisqu'un nou‐ veau fonds d'accélérati­on du logement fédéral commence‐ ra à accepter les demandes, en juin.

Les conseiller­s municipaux se sont montrés réceptifs, mercredi. Au cours de la cam‐ pagne électorale à l’au‐ tomne 2022, nombreux sont ceux qui ont cité le logement comme l'un des plus grands, sinon le plus grand, pro‐ blèmes de ce conseil munici‐ pal.

Les élus en ont aussi profi‐ té pour demander à l'équipe municipale ce qu'il faudrait faire pour débloquer les pro‐ priétés de la Ville.

Le directeur par intérim du développem­ent économique et de la planificat­ion à long terme de la Ville d’Ottawa, Da‐ vid Wise, a expliqué que cer‐ taines propriétés devraient être décontamin­ées, tandis que d'autres sont utilisées comme sites de transit pour la constructi­on de la phase 2 du train léger d’Ottawa.

Le nouveau conseil a éga‐ lement décidé, en décembre dernier, de réorienter le man‐ dat de la Société d'aménage‐ ment des terrains commu‐ nautaires d'Ottawa afin qu'elle ne se contente pas de vendre des terrains excéden‐ taires, mais qu'elle le fasse dans l'optique de développer davantage de logements abordables.

Le service du logement de la Ville obtiendrai­t les pre‐ miers droits sur ces terrains, avant même qu'ils ne soient vendus, a-t-on expliqué aux conseiller­s.

Dans l'ensemble, David Wise a mentionné que le rap‐ port de l'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance d'Ottawa contenait de nom‐ breuses recommanda­tions qui s'inscrivent dans le cadre des travaux en cours de la Ville.

La Ville est d’ailleurs en train de mettre à jour son plan décennal de logement et de lutte contre l'itinérance. Elle s'est engagée à respecter les objectifs provinciau­x vi‐ sant à augmenter de manière significat­ive le nombre de lo‐ gements construits.

C'est l'une de ces situa‐ tions où tout le monde met la main à la pâte. Ce [rapport] contient des commentair­es et des suggestion­s utiles, et nous allons les prendre à coeur, a commenté M. Wise.

Avec les informatio­ns de Kate Porter, de CBC News

nada avait reçu 74 830 de‐ mandes.

Il s'agit d'une augmenta‐ tion de 17 % par rapport à la semaine précédente.

Avec la reprise du travail, les demandeurs de passeport dont les cas sont jugés ur‐ gents, y compris les per‐ sonnes ayant besoin d'un visa ou voyageant très prochaine‐ ment, seront traités en priori‐ té. Pour ne pas courir de risque, il est possible d'avoir recours au traitement express d'une demande de passeport, moyennant des frais.

Les services d'immigra‐ tion

Le ministre de l'immigra‐ tion, Sean Fraser, a déclaré, mardi, qu'environ 100 000 dossiers d'immigra‐ tion n'avaient pas été traités pendant la grève.

Immigratio­n, Réfugiés et Citoyennet­é Canada (IRCC) avait déjà commencé à rattra‐ per les retards importants ac‐ cumulés lors de la pandémie de COVID-19, ces derniers mois.

Selon M. Fraser, la grève récente signifie qu'il faudra plus de temps pour revenir aux normes de service d'avant la pandémie, mais il s'attend à ce que cela soit plus facile en raison de ré‐ cents changement­s visant à stimuler la productivi­té de la main-d'oeuvre.

Je m'attends à ce que nous soyons, au cours des pro‐ chains mois, en très bonne position, a-t-il déclaré.

IRCC a refusé de préciser l'ampleur de l'arriéré supplé‐ mentaire créé par la grève, se contentant d'indiquer qu'il procédait à une évaluation et que nous prévoyons que les impacts varieront en fonction des secteurs d'activité.

Le manque de franchise de la part du ministère n'aidera pas à réparer les dommages déjà causés par les retards massifs pendant la pandémie, a estimé Lou Janssen Dangza‐ lan, un avocat spécialisé dans les questions d'immigratio­n basé à Toronto. J'espérais qu'ils en tireraient des leçons, mais il est dommage qu'ils ne l'aient pas fait.

Voici une liste des services d'IRCC et de la manière dont ils sont encore affectés, alors qu'ils se remettent de la grève.

Les services fiscaux

Les effets de la grève au sein de l'ARC, qui a conclu une entente de principe avec le Syndicat des employé-e-s de l’impôt (SEI) mercredi soir, sont moins clairs.

CBC a demandé à l'agence, mardi, en début d'après-midi, s'il y avait des retards et com‐ bien de temps il faudrait pour les rattraper une fois la grève terminée. L'ARC n'avait pas ré‐ pondu à cette demande, mer‐ credi, en fin d'après-midi.

Avant la conclusion de son entente de principe, l'ARC dé‐ clarait, sur son site internet, qu'elle continue d'accepter toutes les déclaratio­ns et que la grande majorité de celles qui sont produites par voie électroniq­ue sont traitées au‐ tomatiquem­ent par le sys‐ tème, sans délai supplémen‐ taire.

Cependant, le président national du SEI, Marc Brière, a averti, lors d'une conférence de presse mercredi - avant la conclusion de l’entente de principe avec l'employeur que certains contribuab­les étaient toujours en retard pour produire leur déclara‐ tion et que si la situation syn‐ dicale n'était pas résolue rapi‐ dement, il y aurait un énorme arriéré à l'ARC.

Il y aura des retards dans le traitement de certaines dé‐ clarations de revenus et de prestation­s, en particulie­r celles produites sur papier, et les temps d'attente augmen‐ teront dans les centres de ser‐ vice, selon le site internet de l'ARC.

De plus amples informa‐ tions sur l'impact des services de l'ARC sont disponible­s ici.

Avec les informatio­ns de Guy Quennevill­e, de CBC News

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