« Postes de police » chinois : la GRC a « perturbé » des activités présumées illégales
Des établissements soup‐ çonnés d'être des « postes de police » chinois clandes‐ tins sur le territoire cana‐ dien ont récemment été pris pour cibles par des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en‐ quêtant sur de possibles « activités illégales ».
L'information, d'abord ré‐ vélée par Le Journal de Mont‐ réal, a été confirmée à RadioCanada par une source au bu‐ reau du ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino.
Les enquêteurs de la GRC ont ainsi mené des activités de perturbation dans ces éta‐ blissements, situés au Qué‐ bec, en Ontario et en Colom‐ bie-Britannique. La nature de ces manoeuvres n'a pas été précisée. Selon cette même source, pour l'heure, per‐ sonne n'a été arrêté et au‐ cune accusation n'a été por‐ tée.
Il est important de noter que certaines activités sur les‐ quelles la GRC enquête se dé‐ roulaient dans des lieux où d'autres services légitimes sont – ou étaient – offerts à la communauté sino-cana‐ dienne, a tenu à souligner une porte-parole de la GRC par courriel.
La GRC poursuit son en‐ quête sur des activités de ré‐ pression transnationale, et sur les personnes respon‐ sables de celles-ci, pour s'as‐ surer que les Canadiens d'ori‐ gine chinoise et les autres Ca‐ nadiens sont à l'abri de l'in‐ fluence étrangère, a-t-elle ajouté.
Intimidation et harcèle‐ ment
Cette nouvelle intervient au moment où les relations si‐ no-canadiennes sont particu‐ lièrement tendues, le Canada accusant la Chine de multi‐ plier les actes d'ingérence et d'intimidation sur son terri‐ toire.
Le dernier en date concerne le député conserva‐ teur Michael Chong. Le Ser‐ vice canadien du renseigne‐ ment de sécurité (SCRS) a ré‐ cemment mené une enquête sur un diplomate chinois ins‐ tallé à Toronto, qui aurait cherché à mettre de la pres‐ sion sur le député et sa fa‐ mille. C'est un vote de M. Chong en faveur d'une ré‐ solution condamnant le trai‐ tement des Ouïghours en Chine qui aurait ulcéré Pékin.
Jeudi, la ministre des Af‐ faires étrangères du Canada, Mélanie Joly, n'a pas fermé la porte à expulser du pays le di‐ plomate en question. Elle éva‐ luait alors les conséquences auxquelles nous serions confrontés en cas d'expulsion diplomatique, car il y aurait des conséquences. Les inté‐ rêts économiques, les intérêts consulaires, mais aussi les in‐ térêts diplomatiques seraient touchés, a-t-elle ajouté.
Mme Joly a reçu vendredi l'appui de son premier mi‐ nistre. En marge du congrès li‐ béral à Ottawa, Justin Trudeau a répété qu'expulser un diplo‐ mate n'était pas une petite chose.
C'est quelque chose qui doit être pris au sérieux. Je peux vous assurer que la mi‐ nistre est en train de regarder de façon détaillée les options et les justifications, et de pen‐ ser aux conséquences pos‐ sibles. Mais nous allons agir de la bonne façon et j'ai confiance en la ministre.
Justin Trudeau, premier mi‐ nistre du Canada
La Chine a démenti avec véhémence ces affirmations, et a menacé d'un même souffle Ottawa de représailles.
La Chine exhorte le Cana‐