Pas de répit financier pour les microdistilleries québécoises
Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, ferme la porte à une ré‐ forme de la réglementa‐ tion de la Société des al‐ cools du Québec (SAQ) pour aider les microdistilleries.
Lors d'une vente sur le lieu de fabrication, les microdistil‐ leries doivent payer toutes les taxes gouvernementales ainsi que la majoration de la SAQ, qui inclut ses frais d’exploita‐ tion et les dividendes qu’elle remet au gouvernement.
Seul le statut d'artisan per‐ met de se soustraire à cette réglementation.
L'équilibre dans le com‐ merce de l'alcool au Québec, il est précaire. On a un mono‐ pole et on a le statut d'artisan qui permet de vendre sans majoration, a expliqué le mi‐ nistre mercredi.
C'est un statut exception‐ nel qui est disponible lorsque vous travaillez de la terre à la bouteille. L'élargissement de ce statut doit respecter l'es‐ prit de ce statut exception‐ nel.
Éric Girard, ministre des Fi‐ nances du Québec
Une décision qui ne sur‐ prend pas le co-propriétaire de la distillerie Saint-Laurent, Joël Pelletier, aussi président de l’Union québécoise des mi‐ crodistilleries.
La Coalition avenir Québec veut continuer à ce que l’État s’enrichisse injustement au détriment des microdistille‐ ries québécoises, croit-il.
L'entrepreneur déplore qu'il y a trop de spiritueux québécois pour l'espace dis‐ ponible dans les magasins de la SAQ et souhaite une ré‐ forme de la réglementation de la société d'État depuis plusieurs années.
Le député péquiste de Ma‐ tane-Matapédia, Pascal Béru‐ bé, demande quant à lui au gouvernement de donner un peu d'air aux microdistilleries, notamment par l'abolition de la majoration.
La microdistillerie du StLaurent de Rimouski s'est pla‐ cée à l'abri de ses créanciers en mars.