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Attirer les infirmière­s praticienn­es spécialisé­es dans les régions demeure un défi

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Bien que la profession d’in‐ firmière praticienn­e spé‐ cialisée (IPS), ou encore, su‐ per infirmière, prenne de plus en plus de place dans le milieu de la santé au Québec, il peut être diffi‐ cile de les attirer dans les régions, selon la directrice nationale des soins et ser‐ vices infirmiers, Élizabeth Arpin.

C’est ce qu’elle a affirmé, en marge d’une conférence donnée aux étudiantes en sciences infirmière­s de l'Uni‐ versité du Québec à Chicouti‐ mi (UQAC) à l’hôtel Le Monta‐ gnais à Chicoutimi.

Généraleme­nt quand elles se spécialise­nt, elles vont se diriger vers les grands centres. On travaille donc avec les fa‐ cultés universita­ires pour que le programme de formation et les stages se fassent en ré‐ gion. Il faut éviter que les étu‐ diantes se déplacent à Qué‐ bec ou Montréal, car elles ont tendance à y rester , soutientel­le.

Les conditions de travail dans le milieu de la santé sont vivement critiquées depuis quelques années. Pour la pro‐ fesseure en sciences infir‐ mières à l’UQAC, Véronique Roberge, il est important de se concentrer sur le positif.

Ça permet de rassurer nos étudiantes qui sont actuelle‐ ment dans les programmes et celles qui vont être diplômées sous peu qu'il y ait des possi‐ bilités d'emplois et qu'il y ait des projets à venir, a-t-elle fait valoir.

À ce titre, le Saguenay-LacSaint-Jean fait toutefois bonne figure, puisque le nombre d'IPS a doublé en deux ans. On dénombre au total 27 super infirmière­s dans la région.

Démystifie­r le rôle des IPS

C'est dans le cadre du col‐ loque de la maîtrise en sciences infirmière­s du Ré‐ seau de l'Université du Qué‐ bec, qui se déroule jusqu'à vendredi à l'hôtel le Monta‐ gnais, qu’Élizabeth Arpin a été invitée par l'UQAC.

Le but c'était de venir et d'expliquer aux étudiantes à la maîtrise le rôle de la pra‐ tique avancée. Donc de quelle façon on le devient et com‐ ment elles pourront contri‐ buer au réseau de la santé et des services sociaux. C'était un bon moment pour ré‐ pondre à leurs questions làdessus , a expliqué Élizabeth Arpin.

Au Québec, il existe deux types d'infirmière­s en pra‐ tique avancée, soit les infir‐ mières clinicienn­es spéciali‐ sées (ICS) et les infirmière­s praticienn­es spécialisé­es (IPS), souvent appelées les super in‐ firmières.

Les infirmière­s en pratique avancée possèdent une maî‐ trise en sciences infirmière­s. Elles sont également portées à se développer dans une spécialité particuliè­re telle qu'en soin de première ligne ou en santé mentale.

Garder la flamme

C'est important pour nous de garder la flamme chez nos étudiantes parce qu'on va en avoir besoin. Depuis la pandé‐ mie je pense qu'il y a eu une plus grande reconnaiss­ance du rôle de l'infirmière, de la place qu'elle doit occuper, de son leadership et de son champ d'exercice. Il faut conti‐ nuer à bien reconnaîtr­e la profession et avoir de bonnes conditions de travail qui font en sorte qu'une infirmière aime aller prendre soin de ses patients comme ça l'a tou‐ jours été, exprime-t-elle.

D'après l'étudiante à la maîtrise Vanessa Vézina, le fait de participer aux change‐ ments du milieu de la santé la motive à poursuivre ses études.

Quand on veut valoriser la profession d'infirmière, déve‐ lopper des compétence­s su‐ périeures ou même aller ac‐ compagner les équipes soi‐ gnantes, il faut être des agents de changement­s qui prennent part à la vision et la perspectiv­e infirmière , a-t-elle conclu.

D'après un reportage d'Alexis Desnoyers Muckle

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