Radio-Canada Info

Une campagne de dépistage du cancer du sein chez Nourri-Source à Alma

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Une dizaine de femmes ont pu se faire dépister pour le cancer du sein, jeudi, dans la quiétude des locaux de Nourri-Source, à Alma. Même si cette maladie est largement médiatisée, l’or‐ ganisme affirme que de nombreuses femmes ont toujours peur de faire les tests de dépistage.

C’est sûr que c’est un peu anxiogène et que tu as tou‐ jours peur qu’on trouve quelque chose, a affirmé la di‐ rectrice de Nourri-Source Al‐ ma, Anny-Pier Tremblay. Si‐ non, la majorité des femmes étaient surtout contentes d’avoir une alternativ­e qui fa‐ cilite l’examen des seins.

Cette peur pousse sou‐ vent les femmes à consulter plus tôt que tard, mais la porte-parole de l’événement, Caroline Lebel, maintient qu’une journée destinée au dépistage a toujours sa raison d’être. Cette dernière a reçu un diagnostic de cancer du sein en 2019. Sa maladie a été détectée assez tôt dans son développem­ent.

J’ai sauvé tous les traite‐ ments, a-t-elle indiqué. Je n’ai pas eu besoin de traitement­s de radio, ni de chimio parce que justement, ça a été détec‐ té tôt. Mais, étant donné que c’était génétique, on a privilé‐ gié d’avoir une mastectomi­e pour éviter les risques de réci‐ dive, a indiqué Caroline Lebel.

Marie-Lou Gagnon et sa mère, Caroline Poudrier, n’ont pas hésité à se rendre dans les locaux de Nourri-Source pour subir un dépistage. On a su en 2019 qu’elle avait un cancer du poumon, a expli‐ qué Mme Gagnon en parlant de sa mère. On l’a su juste parce qu’on a été à l’urgence parce qu’on toussait toutes les deux. Sinon, on ne l’aurait jamais su.

Mme Poudrier explique qu’elle ne prend plus de risque en ce qui concerne la santé.Même mon conjoint a eu un cancer de la prostate en même temps que moi. Tout ce qui est mot "cancer", main‐ tenant, ça nous fait peur.

Un cancer courant

En 2022, près de 29 000 femmes ont reçu le diagnostic selon la Société ca‐ nadienne du cancer. C'est d'ailleurs l'une des formes de la maladie les plus courantes chez les Canadienne­s, comme l’explique la médecin de fa‐ mille, Vanni-Eve PerreaultL­iard.

Une des raisons, c’est peut-être en lien avec le dé‐ pistage aussi. Ça nous permet de trouver les cancers sou‐ vent à des phases qui sont plus précoces, a-t-elle remar‐ qué. Donc, ça permet d’opti‐

miser le traitement et la prise en charge dans le but de trai‐ ter ces cancer-là avant qu’ils ne deviennent généralisé­s et qu’ils entraînent un décès.

Les femmes de 50 à 69 ans sont invitées à passer une mammograph­ie tous les deux ans pour se faire dépister.

D'après le reportage de Mélissa Paradis

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