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Un tableau de Jean Paul Riopelle exposé à Calgary sera vendu aux enchères en juin

- Laurence Brisson Dubreuil

À compter du 4 mai, il est possible de voir une oeuvre de l'artiste montréalai­s Jean Paul Riopelle dans une galerie de Calgary, avant que celle-ci soit ven‐ due aux enchères.

La peinture Vespérales, réalisée en 1962, est présen‐ tée au côté de 70 autres oeuvres d'art exposées au mu‐ sée d'art contempora­in Contempora­ry Calgary.

Celles-ci seront ensuite vendues aux enchères lors de l'événement LOOK, la collecte de fonds annuelle du musée, qui aura lieu le 3 juin. L'événe‐ ment qui met en vedette la mode, le divertisse­ment et les expérience­s artistique­s est l'une des ventes aux enchères d'oeuvres d'art les plus convoitées du pays.

La peinture, qui sera mise aux enchères à partir de 200 000 $, a été offerte au mu‐ sée pour sa collecte de fonds annuelle.

C'est un geste absolument extraordin­aire pour l'encan ici – pour le [musée] Contempo‐ rary Calgary, souligne Yves Trépanier, copropriét­aire de la galerie Trépanier Baer, au centre-ville.

La peinture Vespérales provient de la galerie Pierre Matisse de New York, aux États-Unis. Yves Trépanier note que l'oeuvre faisait partie d'une collection qui a été ex‐ posée à Calgary pendant une vingtaine d'années.

C’est un tableau qui repré‐ sente parfaiteme­nt l'oeuvre de l'artiste de cette période, in‐ dique le galeriste.

L'influence de Jean Paul Riopelle en Alberta

Né à Montréal en 1923 et décédé à Saint-Antoine-del'Isle-aux-Grues en 2002, Jean Paul Riopelle était un artiste distingué qui a influencé le parcours d'artistes de tous horizons.

L'artiste Sabine LecorreMoo­re, qui habite en Alberta depuis 33 ans, a vu le travail de Jean Paul Riopelle pour la première fois au musée Glen‐ bow de Calgary.

C’est là que j'ai compris les nuances et l'harmonie de ces couleurs et la profondeur de son travail, raconte-t-elle. C'est vraiment un artiste qui a besoin d'être découvert.

Sabine Lecorre-Moore et Patricia Lortie sont parmi les artistes qui réaliseron­t des projets dans le cadre du pro‐ gramme de médiation cultu‐ relle Dialogues Riopelle, qui a pour but de faire découvrir l’oeuvre de Riopelle au grand public à travers le Canada.

Pour Patricia Lortie, le nom et l'héritage de Jean Paul Riopelle évoquent des souve‐ nirs d'enfance.

J’ai entendu parler de lui à une époque où le Québec sor‐ tait des emprises de l'Église, alors c'était un homme vrai‐ ment très brave et qui a trou‐ vé sa voie personnell­e en tant qu’artiste dans un contexte assez oppressant, indique-telle. Ça m'avait beaucoup ani‐ mé en ce sens qu'on a le droit de décider qui l'on veut être.

Le programme Dialogues Riopelle auquel les deux femmes participen­t marque le 100e anniversai­re de Jean Paul Riopelle.

Si le travail de Jean Paul Riopelle revêt une grande im‐ portance pour les artistes in‐ fluencés, il en va de même pour la possibilit­é d'utiliser l'une de ses oeuvres afin d'ai‐ der à propulser d'autres ar‐ tistes.

[Cela] représente le sou‐ tien de la communauté [artis‐ tique] et aussi l'excellent tra‐ vail que l'équipe du Contem‐ porary Calgary fait pour les ar‐ tistes et pour la communauté d'art, remarque Yves Trépa‐ nier. Pas seulement ici, à Cal‐ gary, mais à travers le pays.

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